Les rencontres de Réseau Entreprendre Picardie récompensent leurs lauréats
Le Réseau Entreprendre Picardie, qui a pour vocation l’accompagnement des nouveaux entrepreneurs et le financement sous forme de prêt d’honneur, a organisé sa traditionnelle Fête des lauréats. Cette année, celle-ci est devenue “Les Rencontres de Réseau Entreprendre Picardie” et a récompensé 23 lauréats pour 2015 et 2016. Chaque membre était invité à venir accompagné d’un chef d’entreprise de son entourage.
Réseau Entreprendre, né il y a 25 ans dans le nord de la France, est une association de chefs d’entreprises qui accompagnent les créateurs et repreneurs d’entreprises, contribuant ainsi à une réussite créatrice d’emplois et de richesses. Ces accompagnements ciblent donc les créateurs et repreneurs capables de faire de leur entreprise une PME apte à se développer.
Un accompagnement par des chefs d’entreprises
Au plus près des entrepreneurs de la région, les chefs d’entreprises sont tout d’abord présents afin d’être à l’écoute du porteur de projet qu’ils vont aider à le professionnaliser et à le rendre fiable. Un prêt d’honneur pouvant aller de 15 000 à 50 000 euros est octroyé au créateur ou repreneur, sans garantie et à taux zéro, après un passage devant un comité d’engagement. Ce financement levier permettra la mobilisation de financements complémentaires, notamment bancaires. Le chef d’entreprise soutient et accompagne le créateur ou repreneur tous les mois pendant deux ans. De plus, des accompagnements collectifs entre jeunes créateurs permettent à ceux-ci de s’entraider et de profiter du réseau. Le principe de réciprocité, qui prévaut au sein de Réseau Entreprendre, conduira ensuite les lauréats à soutenir eux-mêmes les futurs créateurs d’entreprises.
Des temps d’échanges pendant la soirée
La soirée des Rencontres du Réseau a eu lieu à la Moon Factory, près de Compiègne, où chefs d’entreprises et lauréats se sont retrouvés pour mieux se connaître. Ils ont participé à trois temps d’échanges portant sur trois sujets : un sujet polémique (“Vous n’avez pas de conseil d’administration ? Vous avez tort, pourquoi ? TPE-PME tous concernés”), un café-philo (“Philosophie de la connaissance : qu’estce qui distingue la connaissance de la croyance, de l’opinion ou encore de la possession d’informations ?”) et un dernier intitulé “Avis d’administrateurs ! Créer de la richesse ou mourir”. Les participants ont ensuite partagé un dîner en changeant de table afin de rencontrer un maximum de personnes et découvrir la richesse des entreprises du réseau.
Des parcours variés
23 lauréats ont donc été primés pour les années 2015 et 2016, avec des profils très variés de créateurs ou repreneurs. Antoine Boillet et Sijia Wang, deux étudiants de la filière innovation alimentaire de l’Université de technologie de Compiègne, ont créé Smeal. Ils proposent des repas diététiques sur Internet sous forme de poudre. « Il est souvent difficile de manger équilibré lorsque l’on mène une vie active, qu’elle soit professionnelle ou étudiante », a remarqué Antoine Boillet. C’est pourquoi, en partenariat avec un professeur spécialiste de la nutrition, les deux étudiants ont mis au point un milkshake apportant 30% des apports journaliers recommandés. « Il suffit de rajouter de l’eau fraîche, qui garde la valeur des nutriments, pour obtenir un repas équilibré salé ou sucré, apportant glucides, vitamines, fibres…» Smeal propose plusieurs saveurs : légumes du potager, vanille, fruits des bois, etc. Laurent Rabineau et Stéphane Chwieducik ont racheté en mars 2016 l’entreprise amiénoise Cétie (Compagnie européenne de travaux et d’ingénierie électrique). L’entreprise de 25 personnes est spécialisée dans la construction d’armoires électriques sur les marchés industriels de la climatisation, du bâtiment et du traitement de l’eau. Elle propose une offre de service globale : bureau d’études, ateliers et installation. « Dans un premier temps, notre objectif est la fabrication d’armoires standard pour les pompes d’assainissement, en proposant un catalogue avec des prix standard et des options », explique Stéphane Chwieducik. Ce qui doit permettre des gains de temps et des économies financières. Il espère employer 70 personnes et faire passer son chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros à 10 millions d’ici à cinq ans. Philippe Peultier, ingénieur agricole, a créé en 2015 la société Easymetha qui met en œuvre de petites installations de méthanisation sur les exploitations d’élevage. Celles-ci récupèrent le gaz produit dans un groupe électrogène et qui sera ensuite revendu à EDF. « Ce système, très peu répandu en France (250 installations en France contre près de 8 000 en Allemagne), apporte à l’éleveur un complément de revenu stable pendant 20 ans. »