Les radiateurs Noirot fabriqués entièrement à Laon et à Fismes très demandés

La crise énergétique actuelle porte le secteur des radiateurs et Noirot, implanté à Laon depuis 89 ans et à Fismes en profite. « Le marché était assez stable ces dernières années avec environ 5% de croissance annuelle alors qu'il y a depuis le mois d'août une sorte de ruée des Français vers les rayons des grandes surfaces de bricolage pour s'équiper puisqu'on est sur une hausse des ventes de 30 à 50% », témoigne Édouard Petit, directeur commercial de Noirot. À Castorama ou encore chez Leroy Merlin, les deux principaux distributeurs de la marque, cet effet est constaté. Il peut s'expliquer par le contexte actuel de l'augmentation des prix de l'énergie mais aussi du bois de chauffage ou encore par la pénurie de pellets.

Des radiateurs innovants fabriqués en France

Noirot met en avant son matériel de qualité qui permet de moins consommer d'énergie. « Un radiateur de 1 000 watts consommera toujours 1000 watts quand il est allumé mais notre matériel propose une inertie qui fait qu'on peut l'éteindre et ressentir la chaleur produite bien après, ce qui est intéressant », explique Édouard Petit. Sans compter que Noirot commercialise également des radiateurs connectés et intelligents permettant de contrôler à distance la consommation. Le groupe met aussi en avant ses dernières innovations comme le radiateur fabriqué avec de la pierre de lave, un matériau qui présente des qualités thermophysiques intéressantes.

Surtout, les radiateurs de Noirot sont produits en France avec très peu d'intermédiaires. « Plus de 80% de nos appareils ont reçu le label Origine France Garantie qui est très exigeant et certifie une production française de A à Z », rappelle le directeur commercial. Et pour cause, à Laon, l'usine principale de la marque, employant environ 300 personnes, on conçoit les produits avec le récent Centre de Rechercher & développement Créativ'Lab mais on les fabrique et les assemble les en maîtrisant toute la chaîne.

Balthazar Nicolas, directeur des sites industriels, parcourt les allées de l'usine qu'il connaît comme sa poche : « On découpe, on poinçonne et on plie les tôles mais nous faisons aussi de la chaudronnerie pour couler les aciers, nous fabriquons toute la filerie et les câbles et nous concevons et industrialisons avec des partenaires français, les cartes électroniques. Pendant la crise Covid, nous avons par exemple renouvelé les programmes et cartes électroniques en fonction des composants disponibles sur le marché, ce qui fait que l'usine n'a jamais été arrêtée. » 100% des produits sortis de l'usine sont également testés et un échantillon est régulièrement sorti de la chaîne de production pour vérifier le niveau de conformité et de qualité. L'usine va aussi jusqu'à produire elle-même les outils dont ses ouvriers ont besoin pour travailler.

Cette stratégie du produire français plutôt que de se tourner vers des pays comme la Chine, Noirot en récolte les fruits aujourd'hui. Elle est en phase avec la demande des consommateurs comme des distributeurs qui réclament des produits émettant moins d'émissions de carbone. Elle permet aussi de facilement réapprovisionner les magasins en évitant les délais qui s'étirent. « Noirot est aussi une marque bien identifiée par les consommateurs et que nous voulions garder à part entière, explique Édouard Petit. Et nous allons réserver la marque Intuis aux professionnels. »