Les "plus" de Francky Leblanc

Au milieu de sa vie professionnelle, le Calaisien Francky Leblanc négocie un tournant : cet électricien s'installe dépanneur d'appareils électroménagers. Avec des "plus" qui font la différence.

M. Francky Leblanc à côté de son véhicule d'entreprise.
M. Francky Leblanc à côté de son véhicule d'entreprise.
Hervé Morcrette

Francky Leblanc à côté de son véhicule d'entreprise.

Un article sur un dépanneur d’électroménager ? Que peut-on écrire d’original sur un membre de cette profession, au demeurant parfaitement honorable ? Elodie Muys, responsable de l’antenne calaisienne de la couveuse d’entreprises du Littoral, ne se laisse pas démonter par ce qui ressemble fort à une fin de non-recevoir : «Allez le voir, vous verrez, il a des petits plus ! » Elle défend bien ses “couvés”, Elodie… Et celui dont elle nous entretient ce jour-là, Francky Leblanc, vaut la rencontre.

Sauter le pas à 40 ans. Francky Leblanc a d’abord poursuivi une carrière d’électricien dans une entreprise de la région dunkerquoise qui l’envoya longuement exercer ses talents chez un client de la pétrochimie. A l’aube de ses 40 ans, M. Leblanc se dit qu’il pourrait explorer d’autres horizons. Et qu’à l’age qu’il a atteint, c’est l’instant ou jamais. Il jette son dévolu sur l’électroménager pour envisager la suite de sa carrière “à son compte”. Pour faire les choses sérieusement, il passe un an à Lomme en formation professionnelle, année sanctionnée par le bac TMAE (technique et maintenance des appareils ménagers) obtenu avec mention. L’aide de la BGE et les mois passés en couveuse introduisent son cursus de créateur d’entreprise.

Lutte contre le gâchis et l’obsolescence programmée. Une étude sur la durabilité TNS Sofres menée en 2010 et 2011 observe que dans 40 à 50% des cas, des appareils sont remplacés alors qu’ils sont encore en état de fonctionner ou qu’ils seraient réparables. ” Ou encore : “Faire réparer, c’est faire des économies et réduire votre impact sur l’environnement.” Ces deux phrases figurent sur le document commercial de M. Leblanc qui souhaite “lutter contre le gâchis“. Sa stratégie passe d’abord par des moyens classiques : disponibilité six jours sur sept, rapidité d’intervention, garantie de trois mois. Mais aussi avec les fameux “petits plus” : il récupère des pièces et des appareils d’occasion. Lorsque les pièces sont viables, elles servent aux réparations et coûtent moins cher que des neuves. Quant aux appareils usagés, ils sont remis à neuf et revendus à un prix compétitif assorti d’une “petite garantie“. Mieux : M. Leblanc s’est constitué, pour les matériels les plus importants, un stock-tampon qui lui permet de les prêter à ses clients si la réparation nécessite d’attendre quelque temps. C’est ainsi qu’il dispose de sept lave-linge, de trois réfrigérateurs et d’un congélateur.

Objectifs atteints. A la sortie de la couveuse, M. Leblanc a créé une EURL qu’il a nommée très simplement Leblanc dépannage électroménager. M. Leblanc, fort des “plus” qu’il a su mettre en place, est satisfait de pouvoir annoncer que les objectifs financiers tracés avant de se lancer dans l’aventure sont déjà atteints.