Les pistes de développement se multiplient

Site à vocation économique, touristique, culturelle et sociale, l’abbaye de Belval travaille sur sa stratégie de développement à l’horizon 2030. À cet effet, ses équipes ont organisé, en lien avec la Compagnie des Tiers-lieux et la Région Hauts-de-France, un hackathon mi mai sur les solutions pour booster le développement et les projets de l’abbaye.

 Un premier hackathon pour l’abbaye de Belval qui a permis de définir des pistes de développement.
Un premier hackathon pour l’abbaye de Belval qui a permis de définir des pistes de développement.

Ancien monastère implanté sur la commune de Troisvaux, l’abbaye de Belval représente un élément de patrimoine emblématique du Ternois. Depuis sept ans, une SAS a repris en main sa destinée pour lui assurer pérennité. Ainsi les activités économiques ont été renforcées telle la fromagerie qui produit 40 tonnes de fromage. D’autres ont vu le jour, comme la Bière de Belval… Les activités en lien avec le tourisme (hébergement) et le bien-être sont aussi proposées. L’endroit a aussi une vocation sociale. Les résultats enregistrés ces dernières années sont plutôt positifs, mais l’abbaye de Belval se situe à la croisée des chemins. Elle accueille 30 000 visiteurs chaque année avec la volonté de doubler ce chiffre dans les dix ans à venir.  Le directeur, Marc Sockeel, et ses équipes réfléchissent sur la définition d’une stratégie à l’horizon 2030. «On travaille sur la refonte de notre modèle économique. Nous avons organisé un hackathon pour obtenir des avis extérieurs. Pendant deux jours, nous avons reçu une soixantaine d’acteurs – des professionnels, des réseaux d’entreprises, des collectivités, des représentants associatifs. Nous avons abordé  les enjeux et établi un plan d’action», précise Marc Sockeel, directeur de l’abbaye.

Un tiers-lieu par excellence

La création d’un hôtel trois étoiles pour 2020, équipé de 40 chambres, va contribuer à ouvrir de nouvelles perspectives. Un restaurant devrait suivre. Pour l’abbaye, il s’agira de devenir un équipement structurant incontournable. À terme, elle pourrait héberger des entreprises ou des start-up qui pourraient y tester leurs activités. R&D, numérique sont des domaines qui pourraient être ciblés, la fibre devant être installée prochainement sur la commune. «Un participant a même émis l’idée d’ouvrir un data center. Pourquoi pas…», souligne Marc Sockeel. L’abbaye souhaite aussi se positionner clairement en matière d’énergies renouvelables et d’autonomie alimentaire. Les 12 hectares sur lequel ce patrimoine est implanté doit favoriser les choses. Une grosse réflexion a été aussi menée sur l’accessibilité et l’essor des modes doux. Des acteurs imaginent ainsi aisément voir se développer un circuit touristique reliant entre eux différents sites historiques du secteur, avec la possibilité d’effectuer la balade en véhicule ou vélo électrique. Belval rime déjà avec lieu de ressourcement, et là aussi les échanges ont laissé entrevoir des possibilités, propices à renforcer l’identité du site. «On souhaite à l’avenir lancer des offres sur une semaine, avec tout un programme accès sur le bien-être et le mieux-être, décliné sur une semaine entière», insiste Marc Sockeel.

Concernant  les entreprises, l’abbaye présente toutes les caractéristiques pour devenir un lieu rêvé pour travailler sur la cohésion, la motivation, la stratégie… L’infrastructure a aussi vocation à devenir un tiers-lieu. Elle l’est déjà, mais cette position peut être accrue… Le site ne manque pas d’arguments, comme le confie l’animateur de l’hackathon,  Laurent Courouble, représentant de la Compagnie des Tiers-lieux : «Il s’agit déjà d’un lieu d’échanges et de rencontres. Cet esprit d’ouverture doit se renforcer». Coworking, rencontres d’acteurs, les initiatives pointent le bout de leur nez.