Les mini-entreprises à EuraTechnologies
Les entrepreneurs sont venus rencontrer les collégiens et lycéens porteurs de projet à EuraTechnologies, lors de l'une des nombreuses journées Commercial Days qui se tiennent de mi-janvier au 24 février.
À l’occasion des Commercial Days qui ont débuté mi-janvier, organisées par l’EPA (Entreprendre pour apprendre), les entrepreneurs étaient invités à venir découvrir les projets de deux équipes lycéennes et de deux collégiennes. Composées chacune d’une dizaine d’élèves, ces mini-entreprises avaient pour mission de réfléchir à leurs offres commerciales à mi-parcours de leur projet. Un tournant majeur pour ces élèves qui pourront réaliser leurs premières ventes. Ils ont jusqu’au 24 février, date du début des vacances scolaires, pour se fixer un objectif. L’équipe EPA, composée de 13 personnes affiliées à la pédagogie et de 170 entrepreneurs bénévoles, qui interviennent ponctuellement, engage les élèves dans une démarche d’entrepreneuriat à travers la création d’une mini-entreprise qui se doit d’être pérenne. Près de 265 mini-entreprises sont en activité dans les Hauts-de-France.
Mettre un pied dans l’entreprise
Parmi les quelques entrepreneurs venus conseiller les jeunes, Claire Deleplanque, récemment installée à son compte en tant que consultante marketing et communication. «J’ai participé au jury l’année dernière pour certains groupes lycéens», relate-t-elle. Avec plus de 15 ans d’expérience dans le retail, elle souhaite les aider «à un instant T» : «Il est préférable d’avoir une expérience en amont. Ces notions sont peu abordées dans l’éducation classique.» Hakim Latrache, fondateur de la société Kiiway, spécialisée dans les objets connectés pour les enfants et située à Villeneuve-d’Ascq, travaille quant à lui à la démythification de la technologie auprès des jeunes. Professeur de lycée en parallèle, il n’est pas contre l’idée de parrainer l’une des mini-entreprises présentes. Nicolas Aghouiles, responsable au pôle industrie du cabinet de conseil en recrutement Keylink, a, lui, 10 ans d’expérience en recrutement et souhaite donner un fil rouge aux élèves. «Je suis déjà parrain de e-connect ; on se voit une à deux demi-journées par trimestre. Si elle se pérennise, on va continuer à l’accompagner.» Parmi les projets présentés, e-connect est une application facilitant les démarches administratives pour les élèves. L’équipe du lycée EPIL, composée de 15 personnes, applique cette solution, actuellement en développement, au sein de leur lycée. De son côté, Thomas, à la tête de Vélocost, spécialisée dans la réparation des vélos usagés au lycée Baggio, en a déjà vendu une dizaine sur le Bon Coin. «L’entreprise a été lancée l’année dernière par une autre équipe, on a pu la reprendre avec les locaux», détaille-t-il. Vélocost a été parrainée par l’atelier Les Mains dans le guidon, local dédié à la réparation de vélos.
Les meilleurs projets seront sélectionnés au championnat régional puis national des mini-entreprises EPA. Lille accueillera par ailleurs le championnat européen qui aura lieu en juillet 2019.