Les lacets colorés, la nouvelle tendancemode... pour hommes et femmes !

 

Au départ, il s’agissait d’un projet pour permettre aux salariés de l’entreprise marcquoise Open Resources de se “rafraîchir”. “Chaque année, j’essaie d’avoir un projet fun pour l’entreprise et les salariés. On travaille sous pression, cela fait du bien de s’investir ailleurs”, explique Sylvain Bayet, fondateur de l’agence web Open Resources créée il y a sept ans. Avec son associé, Sylvain Fourcroy, il est aujourd’hui à la tête d’une structure de 15 salariés qui développe les sites e-commerce des célèbres Comptoir des cotonniers, Princesse Tam Tam, Electro dépôt, etc. Un métier prenant mais parfois frustrant. “On livre les sites mais on ne les exploite pas, j’avais envie de devenir moi-même e-commerçant” poursuit-il. C’est tout bêtement qu’est née l’histoire de Meslacets.com. “Un matin j’ai cassé mes lacets et en allant au supermarché, j’ai découvert un rayon qui n’avait pas changé depuis 30 ans ! Il n’y avait aucune couleur. J’ai dit à mon associé : ‘Dans trois mois on sera numéro un du lacet sur Internet ! Mais honnêtement, on n’était pas sûrs de notre coup.” Sylvain Bayet flaire pourtant le bon filon… Immédiatement, le site web tourne à plein régime et les lacets se vendent comme des petits pains. Depuis sa mise en ligne en août 2011, plus de 650 commandes ont été enregistrées et, étonnamment, elles le sont par… des hommes ! “Les hommes sont très soucieux de leurs couleurs vestimentaires. Et comme ils n’ont pas beaucoup d’accessoires à leur portée, ils peuvent accessoiriser avec des lacets”, explique Caroline Chia, directrice du site. Il paraîtrait même que l’on voit de plus en plus de chaussures “business” au laçage coloré… Sylvain Bayet aurait une explication : “est-ce un moyen de mettre un peu de gaieté dans un monde économique difficile ?” s’amuse-t-il. Les femmes, avides de tendances, sont aussi adeptes du site, que ce soit pour elles ou leurs enfants. Toujours est-il que Meslacets.com a révolutionné l’image de ce produit que tout le monde possède mais que personne n’avait pensé à rendre plus “fun”. L’entreprise met un point d’honneur à faire travailler des entreprises françaises et régionales. Meslacets.com se fournit notamment chez un entrepreneur de Comines dont ils taisent le nom mais qui a ajourd’hui pu relancer son activité. “Le lacet était un de leurs métiers de base mais ils l’avaient abandonné. Avec le site, on a pu le relancer”, détaille Caroline Chia. Au final, ce sont plus de 350 références disponibles sur le site, déclinés en quatre modèles : les lacets ronds et fins (pour chaussures de ville), les ronds et épais (baskets, chaussures classiques), les plats fins (pour les baskets) et enfin, les plats et larges (chaussures de sport, patins à glace ou de hockey…). Le tout décliné en une trentaine de coloris et une douzaine de longueurs. Car, attention, un lacet ça ne s’achète pas à la légère ! Nombre d’oeillets, longueur : il y en a pour tous les pieds.

Christian Louboutin, Roland Garros… Récemment, l’entreprise marcquoise a été contactée par Potel et Chabot, traiteur de Roland Garros, pour imaginer un rond de serviette en lacet, couleur “orange terre battue” ! Plus de 300 paires sont donc parties à Paris sur un des plus célèbres tournois de tennis mondiaux. Et ce n’est pas tout, “Minuit moins sept”, la cordonnerie officielle de Christian Louboutin, les propose elle aussi à la vente. Le site Sarenza. com fait aussi partie des revendeurs. Une renommée qui s’est construite sur le Net et qui vaut aujourd’hui à Meslacets.com de s’exporter dans plus de 25 pays. Le site, déjà traduit en anglais, le sera bientôt en allemand, espagnol, russe ou encore italien. A partir de 4,10 € et jusqu’à 7,40 €, plus de 16 000 paires ont été vendues depuis la création du site. Les commandes sont préparées à Marcq-en-Baroeul avec un soin particulier apporté à l’emballage. “C’est un petit produit dans son écrin. Les clients ont l’impression de recevoir un cadeau”, s’enthousiasme Caroline Chia. Les salariés d’Open Resources n’hésitent pas à donner un coup de pouce pour le site ou les commandes. Bref, “ce qui était au départ un projet rafraîchissant est devenu aujourd’hui un vrai projet entrepreneurial” avoue Sylvain qui espère développer un chiffre d’affaires de 500 000 € en 2013, soit une centaine de commandes par jour (contre 30 aujourd’hui). Actuellement hébergé au sein d’Open Resources, Meslacets. com pourrait avoir par la suite un local en propre et, pourquoi pas, un point de vente.