Les Établissements Charles Méon ont l’avenir en ligne de mire
Les Établissements Charles Méon viennent de prendre possession de leurs nouveaux locaux sur le parc du Pré Bedon au cœur du Dynapôle de Ludres-Fléville. Une mini planète version logistique pour les artisans boulangers et les métiers de bouche. Un aboutissement pour Denis Willaume, cinquième génération à la tête de cette entreprise familiale plus que centenaire mais surtout un gage pour l’avenir.
Il apparaît, au loin, sur une éminence à
l’extrême sud du Dynapôle de Ludres-Fléville au cœur du parc
d’activités du Pré Bedon. 6 000 m² de bâtiment implanté
sur un terrain de près de 2 hectares.
Les
Établissements Charles Méon, spécialiste de la fourniture de
produits pour les professionnels de la boulangerie-pâtisserie et des
métiers de bouche depuis plus de cent trente ans, ont implanté leur
nouveau vaisseau amiral dans une partie de ce parc d’activités
érigé par la SARL Pré Bedon (société sœur version immobilier
d’entreprises du concepteur de bâtiments industriels Nancy
Construction).
Coût total de l’investissement : 10 M€. Le bâtiment s’affiche comme écoresponsable et à l’autonomie énergétique totale grâce à la présence de quelque 4 500 m² de panneaux photovoltaïques sur la toiture.
«Sur
notre ancien site d’Heillecourt après une extension opérée et la
construction d’un nouveau dépôt, il devenait tout simplement
impossible de pousser les murs. La localisation sur le Pré Bedon est
adaptée et surtout stratégique»,
assure Didier Willaume, le pilote de cette entreprise familiale. La
proximité immédiate des différents nœuds routiers et
autoroutiers, permet à l’entreprise, membre du groupement d’achat
Back Europ, de livrer ses clients artisans boulangers (80 %
de son CA), de la restauration et des métiers de bouche (2 %
de son CA) et des enseignes de la grande distribution (8 %
de son CA). Le reste des quelque 30 M€ de CA annoncés par celui
qui a repris les rênes de l’entreprise, avec sa sœur Agnès à
l’époque, à son père Roger en 2002, sont réalisés en grande
partie par le magasin ouvert au public et les ventes web. Les
particuliers sont une cible que Les Établissements Charles Méon
entendent continuer à développer.
12
mètres de hauteur de stockage
«Nous sommes en train de travailler sur la mise en place d’un laboratoire de préparation. L’objectif est de proposer l’année prochaine des cours de pâtisserie. La demande est forte mais cela sera également l’occasion de proposer à nos artisans boulangers des cours leur permettant de suivre l’évolution du secteur avec dans l’optique d’inviter certaines personnalités de renom du monde de la pâtisserie.» Reste que le moteur de la machine Méon demeure l’univers des professionnels.
© Guillaume Ramon. À côté de la zone de stockage dite sèche, le «congélateur» comme l’appelle le maître des lieux dispose d’une hauteur de stockage de 12 mètres de hauteur.
«Les
modes de consommation ont changé. Aujourd’hui la restauration
rapide a pris le dessus. Dans une boulangerie, la sandwicherie
représente entre 35 et 40 %
du CA. Nous nous devons d’avoir encore plus de produits référencés
pour faire face à cette demande grandissante. Cela a entraîné un
chamboulement total au niveau de notre organisation notamment pour
être en phase avec la future norme IFS en 2025 au niveau de la
logistique agroalimentaire.» Leur
nouvelle base arrière s’affiche comme une réponse adaptée et
nécessaire pour faire face à l’évolution de ces secteurs de
prédilection. À côté de la zone de stockage dite sèche, le
«congélateur»
comme l’appelle le maître des lieux dispose d’une hauteur de
stockage de 12 mètres.
«Nous avons près de 6 500 références sur le site. Cette proportion atteint les quelque 12 000 références via le groupe Back Europ.» Une dizaine de camions assurent quotidiennement les livraisons sur la quasi-totalité des départements lorrains. Une cinquantaine de collaborateurs œuvrent au quotidien au bon déroulement des missions.
«Notre installation a été l’occasion d’améliorer et de renforcer le bien-être de nos collaborateurs. La préparation des commandes se fait grâce à des chariots autoportés. Chaque opérateur possède sa tablette numérique lui permettant de localiser les produits nécessaires. Auparavant, un préparateur pouvait faire jusqu’à 18 km par jour lors des périodes de forte activité, aujourd’hui il est passé à 4 km.»
Cette optimisation permet à l’entreprise familiale de continuer à assurer son développement notamment avec une ambition d’aller vers le Luxembourg. La nouvelle planète Méon se veut être un aboutissement pour Denis Willaume et un gage d’avenir pour la 6e génération en la personne de son fils Tom. «À 55 ans, soit je vendais ou je continuais autre chose en investissant pour la prochaine décennie et pour mettre un nouveau bateau à flot pour assurer l’avenir.» Le cap est donné...