Les entreprises s'inspirent chez les jeunes chercheurs

Les 3, 4 et 5 octobre, s'ouvrira la deuxième édition de Challenge Doc, qui met en relation doctorants et entreprises autours de plusieurs défis. L’événement est proposé par le Collège doctoral - ComUE Lille Nord de France qui regroupe six écoles doctorales thématiques régionales, soit 2 500 doctorants.

Des équipes pluridisciplinaires travaillent pendant trois jours sur des problématiques données.
Des équipes pluridisciplinaires travaillent pendant trois jours sur des problématiques données.

Des équipes pluridisciplinaires travaillent pendant trois jours sur des problématiques données.

Pendant trois jours, huit à dix entreprises vont proposer à des groupes de trois à quatre doctorants du ComUE des challenges en lien avec des projets d’innovation ou de restructuration. À la clé, de nouvelles pistes d’action pour les entreprises et une expérience immersive pour les doctorants qui apprennent à mieux valoriser leurs compétences en milieu professionnel. Accompagnés pendant toute la durée de l’exercice par un représentant de l’entreprise, les jeunes chercheurs vont travailler en équipes pluridisciplinaires, permettant ainsi aux entreprises de bénéficier d’une palette plus large d’aptitudes mises à disposition. Charles-André Lemarié, directeur de recherche chez Hamon D’Hondt, un groupe spécialisé dans le domaine de l’ingénierie et de la construction, situé à Fresnes-sur-Escaut, qui a participé à l’édition précédente, confirme cet intérêt de «mettre en face des spécialisations que l’on n’irait pas chercher en temps normal parce que trop pointues». Pour les universitaires, c’est l’occasion d’échanger sur des positions et points de vue différents.

Un œil neuf sur des problématiques typiques d’entreprises. Au sein du groupe Hamon D’Hondt, le challenge proposé aux doctorants s’articulait autour d’une restructuration de l’entreprise afin de pouvoir y inclure davantage de projets d’innovation et de recherche. Si Charles-André Lemarié avait déjà initié le travail depuis un an, il reconnaît que les universitaires ont su apporter un éclairage supplémentaire. «Ils ont proposé des solutions très concrètes avec des exemples. Cela a permis de donner un aspect plus pratique au projet et de confirmer ce qui avait été mis œuvre», explique-t-il.

Huit entreprises et vingt-huit doctorants ont participé l’année dernière à la première édition du Challenge Doc. Il en est ressorti un sentiment positif, partagé dans les deux camps. Les doctorants ont apprécié l’accueil et la méthodologie proposée par les entreprises quant à la réalisation des challenges. «Une activité inhabituelle très intéressante pouvant montrer aux entreprises les capacités des doctorants», témoignait l’un des jeunes chercheurs. Chez les entreprises, c’est la qualité du travail apportée qui a pesé dans la balance. Si les embauches sont rares compte tenu des domaines de spécialisation souvent pointus des chercheurs, certaines entreprises comme Hamon D’Hondt n’excluent pas des missions ponctuelles de conseil. Ainsi, les doctorants pourraient être en concurrence avec les cabinets de conseil. «On manque d’une inclusion dans l’industrie au niveau des doctorants», remarque Charles-André Lemarié. L’entreprise prévoit de s’inscrire de nouveau au Challenge Doc.

Pour plus d’informations : http://www.cue-lillenorddefrance.fr/?q=challenge-doc