Les Emirats demandent un accès consulaire au patron de Telegram arrêté
Les Emirats arabes unis ont annoncé mardi avoir demandé à la France un accès consulaire à Pavel Durov, fondateur de Telegram établi à Dubaï, après son arrestation en France pour douze infractions...
Les Emirats arabes unis ont annoncé mardi avoir demandé à la France un accès consulaire à Pavel Durov, fondateur de Telegram établi à Dubaï, après son arrestation en France pour douze infractions présumées relevant de la criminalité organisée.
"Les Emirats arabes unis suivent de près le cas de leur citoyen Pavel Durov, fondateur de Telegram, qui a été arrêté par les autorités françaises à l'aéroport de Paris-Le Bourget", a déclaré le ministère des Affaires étrangères de l'Etat du Golfe dans un communiqué.
Le pays a "demandé au gouvernement de la République française que tous les services consulaires nécessaires lui soient fournis d'urgence", a-t-il ajouté.
M. Durov, le fondateur milliardaire de la plateforme de messagerie, âgé de 39 ans, a été arrêté à l'aéroport de Paris samedi en fin de journée. Il est accusé de ne pas agir contre la diffusion de contenus délictueux sur Telegram, qui compte plus de 900 millions d'utilisateurs.
Son entreprise a rejeté ces accusations.
Le président français Emmanuel Macron a récusé lundi toute "décision politique" dans l'arrestation du magnat de l'internet, dont la garde à vue a été prolongée jusqu'à mercredi.
M. Durov, qui a créé Telegram après avoir quitté la Russie il y a dix ans, est selon le magazine Forbes à la tête d'une fortune estimée à 15,5 milliards de dollars.
Selon Telegram, son fondateur a "la double nationalité des Emirats arabes unis et de la France", en plus de la nationalité russe.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lundi que Moscou, qui a également demandé un accès consulaire au milliardaire, n'avait reçu aucune information de la part de la France sur les raisons de son arrestation.
"Pavel Durov n'a rien à cacher et il voyage fréquemment en Europe", avait assuré dimanche soir Telegram sur son propre canal. "Il est absurde de dire qu'une plateforme ou son patron sont responsables des abus" relevés sur ladite plateforme, a ajouté l'entreprise.
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