Les CCI de l’Artois et de Moselle s’unissent

Metz et Lens : deux villes au lourd passé industriel qui abritent désormais deux des plus prestigieux musées de France. Dans les deux cas, le monde consulaire s’est mobilisé pour optimiser les retombées économiques. CCIT de Moselle et d'Artois viennent de signer une convention de partenariat.

Le président de la CCIT de l’Artois Edouard Magnaval et son homologue mosellan Philippe Guillaume ont signé une convention de partenariat visant à partager leurs expériences dans le cadre de l’implantation d’une grande structure culturelle.
Le président de la CCIT de l’Artois Edouard Magnaval et son homologue mosellan Philippe Guillaume ont signé une convention de partenariat visant à partager leurs expériences dans le cadre de l’implantation d’une grande structure culturelle.
ACT'presse

Le président de la CCIT de l’Artois, Edouard Magnaval, et son homologue mosellan, Philippe Guillaume, ont signé une convention de partenariat.

Depuis le 12 mai 2010, la ville de Metz accueille une antenne du Centre Pompidou. Cette première expérience de décentralisation d’un établissement culturel public national est un réel succès pour le musée, mais aussi pour la ville de Metz, son économie et son tourisme.
La CCI territoriale de Moselle avait, à l’annonce de l’implantation de cet établissement culturel en 2001, décidé de déployer une stratégie et un plan d’action. «Nous souhaitions accompagner les entreprises du département, et plus particulièrement celles de Metz et des environs, pour les aider à optimiser les retombées économiques induites par l’ouverture de ce musée», indique Philippe Guillaume, président de l’établissement consulaire messin.
A Lens, le scénario est quasiment identique. En 2004, dès l’annonce officielle de l’arrivée d’une antenne du Louvre, la CCI Artois a mis en place une stratégie «offensive et opérationnelle, insiste Edouard Magnaval, le président lensois. Toutes les entreprises commerciales et HCR (hôtel, café, restaurant : NDLR), mais aussi de services et industrielles ont ainsi été sensibilisées».
Le 4 décembre 2012, à l’ouverture des portes du musée du Louvre-Lens, le monde économique était mobilisé pour accueillir les touristes… et les premières retombées économiques.

Bonnes pratiques. Les similitudes entre les deux territoires − culture, position frontalière, axes de communication − ont amené les CCI de Moselle et de l’Artois à se rencontrer et échanger.
«Ces deux musées bénéficient d’une renommée internationale, d’une architecture contemporaine, d’un geste architectural que l’on doit à des maîtres japonais, un parti pris d’expositions temporaires à partir de collections de leur musée référent», rappelle Edouard Magnaval. Autant de points qui permettent de faire des parallèles et d’espérer, au vu de ce qui s’est déroulé sur Metz, beaucoup pour le développement du Lensois.
Depuis plusieurs années, un échange d’idées et de bonnes pratiques en vue d’informer les entreprises du potentiel économique apporté par l’implantation d’un équipement culturel s’est donc mis en place. Après plusieurs visites organisées en septembre 2010 et juillet 2012 à Metz, en octobre 2011 à Lens, les deux délégations ont travaillé à l’information des entreprises quant au potentiel économique généré. Sensibilisation des entreprises au mécénat, mise en place de produits de communication pour les professionnels à destination des visiteurs : les services de deux chambres consulaires territoriales ont acquis une certaine expertise dans ce domaine.

Une convention. Afin de capitaliser sur le travail déjà effectué et aller encore plus loin dans la démarche, les CCIT de Moselle et de l’Artois ont décidé d’instaurer un partenariat durable concernant l’accompagnement des entreprises et la promotion de leur territoire respectif.
Les deux établissements se sont engagés autour de huit points qui vont de la comparaison des outils d’observation des retombées économiques à l’organisation d’une rencontre annuelle, en passant par la promotion du mécénat auprès des entreprises. «Nous souhaitons également nous informer en amont de toute action de promotion et d’équipement culturel, notamment liée au tourisme, au commerce et au secteur des services», poursuit Edouard Magnaval.
Partant du principe que l’expérience des uns et des autres permet d’assurer au mieux le développement de projets, les deux établissements consulaires ouvrent la voie à un travail collaboratif autour de grands projets structurants pour le territoire. Un exemple à suivre…