Territoires
Les acteurs du bâtiment mosellan s’engagent dans une démarche partenariale d’envergure
Pierre Schaeffer, président de la Fédération du BTP de la Moselle, et Émilien Gangemi, président de la Capeb de Moselle, ont signé la charte locale en faveur du logement social, aux côtés de leurs homologues de Meurthe-et-Moselle et de la présidente de Vivest (Groupe Action Logement), Christine Bertrand. L’événement a eu lieu à Metz et s’apparente à un marqueur fort de travailler synergiquement dans l’intérêt de la construction sur les territoires.
La charte locale signée entre les acteurs du bâtiment à Metz, au siège de Vivest (Groupe Action Logement), est assurément un événement. La présidente Christine Bertrand a rappelé en préambule la genèse : «Cette charte a été travaillée depuis un an par tous ses partenaires, elle se concrétise aujourd’hui.» Il y a le contexte portant une ambition. La relance économique et écologique engage en effet l’ensemble des acteurs du marché du logement à relever le défi de la production neuve de la rénovation thermique pour développer l’offre de logements abordables sur l’ensemble des territoires. Cet engagement se traduit par la signature d’un pacte de relance nationale tendant à un objectif de quelque 250 000 sociaux agréés sur 2021-2022. Dans un paysage de reprise forte pour le secteur du bâtiment, celui-ci subit le contrecoup de la pandémie avec cette hausse continuelle des coûts des matériaux de construction depuis la fin 2020, avec ses conséquences induites. S’y ajoute cette pénurie de main-d’œuvre qui dure et inquiète. La charte locale en faveur du logement social engage donc Vivest, la Fédération du BTP de la Meurthe-et-Moselle, représentée par son président Alban Vibrac, son homologue de la Moselle, Pierre Schaeffer, les Capeb de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, représentées par leurs présidents respectifs, Lénaïc Rauch et Émilien Gangemi.
La Moselle et la Meurthe-et-Moselle travaillent ensemble
Christine Bertrand a resitué les 5 objectifs définis : «Répondre à la mobilisation quantitative et écologique pour la relance du logement en Meurthe-et-Moselle et Moselle, soutenir la démarche d’achat responsable en soutien de l’économie locale, prévenir les contentieux par un dialogue renforcé sur la réalité du marché de la construction, préserver la santé économique et la pérennité des PME-TPE locales, assurer la mise en œuvre des procédures assurant la sécurité des personnes face aux risques émanant de la Covid-19.» Cette charte vise à accompagner la politique de construction et de réhabilitation du parc de Vivest. Soit plus de 600 logements neufs et 700 logements réhabilités par an, en Moselle et Meurthe-et-Moselle, pour 120 M€ d’investissements annuels. Les acteurs de ce partenariat ont ensuite été invités à s’exprimer. Le tour de table dégage un synergique volontarisme de travailler ensemble pour répondre efficacement aux défis de court, moyen et long terme. Et ils sont pléthore. Quand Pierre Schaeffer insistait sur «l’importance de dialoguer ensemble», Émilien Gangemi n’oubliait pas «que tout ne va pas si bien» et soulignait «l’importance de l’action de proximité.» Dans un panorama où le secteur du bâtiment a été le premier à reprendre avec une activité dynamique en cet automne, vouloir travailler communément est ici à mettre en avant : la charte n’ayant rien de réglementaire et aucune vocation à se substituer à tout protocole ou accord national à venir. Également, voir ainsi s’unir, tout en respectant les spécificités de chacun, acteurs de Moselle et Meurthe-et-Moselle est encourageant. Exemple à suivre sans doute, venant du BTP local, dans un contexte national et international encore instable.
Le suivi de la charte
Un comité dédié se réunira localement tous les six mois sur la base des retours issus des adhérents respectifs ou entités rattachées pour assurer la mise en œuvre et le suivi de la charte.