Les accélérés du REV3 Lab X Norlink Ports de Lille volent de leurs propres ailes
Le 10 octobre, l’accélérateur REV3 Lab X Norlink Ports de Lille a pris fin. L’occasion pour les sept entrepreneurs accélérés de témoigner sur cet accompagnement de neuf mois.
«Nous vous souhaitons du développement, du succès et du chiffre d’affaires». C’est par ces mots que Ferenc Szilagyi, directeur général de Ports de Lille, a clôturé l’accélérateur REV 3 Lab X Norlink Ports de Lille, ce 10 octobre. En souvenir de neuf mois d’accompagnement, les sept accélérés (Aqua Super Power, Weenav, EX9, Wimo, Livrado, VizioSense, et Xembee) ont reçu un diplôme et un trophée.
«Des accélérateurs, la CCI des Hauts-de-France en met en place depuis 2017. Au total, 200 entrepreneurs ont déjà été accompagnés. Mais la clôture du REV 3 Lab X Norlink Ports de Lille a une saveur particulière car c’est notre premier accélérateur thématique», complète Didier Cousin, vice-président REV3, à la chambre de Commerce et d’Industrie des Hauts-de-France. En effet, seuls des projets autour des domaines portuaires et logistiques ont été accompagnés. «Nous avons reçu une dizaine de candidatures et nous en avons retenu sept», réaffirme le vice-président.
Se confronter aux acteurs portuaires
«C’est la deuxième fois que je fais partie d’un accélérateur. Le plus de celui-ci, c’est que l’on se retrouve au cœur de l’écosystème pour lequel nous développons des solutions. J’ai été au plus proche des acteurs, c’est de cela dont j’avais besoin», confie Antoine Bouchez, fondateur et responsable marketing chez Weenav, une start-up qui propose un service sur-mesure d'intégration de moteur électrique sur des embarcations neuves ou anciennes. L’entrepreneur a d’ailleurs été récompensé pour son travail. «Nous t’offrons un coup de pouce supplémentaire. Nous te proposons une place sur notre stand lors du salon du transport international et de la logistique (SITL, ndlr)», précise Ferenc Szilagyi. Une belle mise en lumière.
«En rejoignant l’accélérateur, mon objectif était de trouver de nouveaux usages à ma solution. J’ai ainsi découvert l’écosystème portuaire et j’ai remarqué que j’avais un rôle à jouer dans le chargement des camions. Aujourd’hui, j’ai des projets qui se développent avec les ports de Calais et Boulogne», souligne Maxime Schacht, fondateur de VizioSense, start-up spécialisée en vision assistée par ordinateur. Il a aussi gagné sa place au SITL.
Pitcher et se challenger
«De mon côté, je cherchais à rencontrer d’autres entrepreneurs et à apprendre à pitcher. J’ai trouvé ce que je cherchais au sein de cet accélérateur», affirme Ksenia Duarte, fondatrice d’EX9, une entité qui révolutionne le processus de pré-chargement et de déplacements de charges lourdes sur les terminaux logistiques avec sa solution de transport autonome et éco-responsable. «Nous avons pour objectif de réduire la pénibilité au travail et les risques d’accidents et d’attirer les jeunes dans un métier plus automatisé», explique l’entrepreneuse. Pour la féliciter de son parcours, une place sur un stand lors SITL a aussi été offerte à Ksenia Duarte. «C’est un beau cadeau. Parce que maintenant notre solution est correctement développée et nous devons nous faire connaître».
Le dernier accéléré qui a reçu un coup de pouce, c’est Julien Hennequart, co-fondateur de Wimo. Il a remporté un accompagnement par la chambre de Commerce et d’Industrie. «Pour ma part, ce que je voulais, c’était être challengé. Quand on crée une solution, elle nous semble opérationnelle, ce qui n’est pas forcément totalement le cas. Alors, c’est bien d’avoir des experts qui vous poussent dans vos retranchements», lance l’éditeur de logiciels pour la supply chain, qui est le seul à avoir développé une solution qui prévoit les retards de commandes. «Je suis ravi de poursuivre l’aventure avec la CCI», a -t-il ajouté.
Quatre prix et des avancées pour tous
Les trois autres projets, ceux d’Aqua Super Power, de Livrado et de Xembee n’ont pas reçu de coup de pouce supplémentaire, mais c’est parce que les entrepreneurs ont fait un pas de géant en neuf mois. «Nous avons développé un vrai produit, une éolienne sous forme de panneau. L’accélérateur nous a permis de nous rendre compte que nous avions le produit, mais que nous ne savions pas où l’installer, car nous ne possédions pas de données. Cela nous a forcé à développer un logiciel qui donne la force du vent et son potentiel énergétique en temps réel», témoigne Bruno Malfait de Xembee.
De nombreux accélérateurs à venir
« Nous avons lancé un appel à projets pour l’accélérateur Industry Innov qui se clôture à la fin du mois. Nous y accompagnerons les entrepreneurs de la bioéconomie », commence à lister Caroline Regnier-Adams, responsable accélérateur REV3. Un autre appel à projets a été lancé sur le Pays de Saint-Omer dont les candidatures seront clôturées en janvier. « Celui-ci accompagnera les entrepreneurs qui s’attaquent à la gestion des risques naturels et/ou à la gestion des ressources », précise Caroline Regnier-Adams. Mais ce n’est pas fini, un accélérateur va voir le jour sur le territoire de la MEL, celui-ci portera sur le développement durable. Enfin, un accélérateur sera implanté sur le territoire de la CABBALR. Nommé Innovarium, il portera sur l’innovation industrielle.