Entreprises
Législatives : l’UE57 prône «la fiabilité et la stabilité économique»
Le dimanche 30 juin a lieu le 1er tour des élections législatives anticipées. Le monde économique et entrepreneurial regarde avec circonspection cette échéance. L’UE57 fait entendre sa voix.
Neuf circonscriptions pour 57 candidats aux élections législatives en Moselle des 30 juin et 7 juillet. Plus de 750 000 électeurs sont donc appelés aux urnes. Une échéance que regarde avec beaucoup d’incertitudes la sphère entrepreneuriale. Ce qui est valable au niveau national l’est aussi à l’échelon local. Le contexte inédit de ces élections et les résultats qui pourraient en sortir provoquent ces derniers jours des prises de position des organismes représentatifs et partenaires sociaux. Celle émanant de l’Union des Entreprises de Moselle, présidée par André Bousser, sera lue avec attention. La fédération patronale départementale note «À l’approche des élections du 30 juin et 7 juillet 2024, nous sommes tous confrontés à des choix cruciaux qui détermineront l’avenir de nos entreprises, de notre économie et de notre pays. Nous devons donc faire des choix éclairés et responsables en tenant compte des implications économiques des programmes des différents candidats. Notre économie est déjà fragile et nous devons tous nous mobiliser pour ne pas accentuer cette situation.»
Attention aux mirages...
L’UE57 met en garde contre le chant des sirènes : «Or, si certains programmes électoraux peuvent sembler attrayants par leurs promesses de changements rapides et des réponses simples voir simplistes à des problèmes complexes, l’histoire et les données économiques nous enseignent que ces solutions radicales peuvent entraîner des conséquences imprévisibles et souvent désastreuses tant sur le plan macro-économique que pour la pérennité nos entreprises.» L’organisation précise ses choix et invite à voir plus loin que le seul scrutin : «Nous devons soutenir le programme politique qui assure la continuité des réformes économiques nécessaires, qui soutient l’économie et qui assure la stabilité de notre pays au sein de l’Europe. Il est donc impératif de considérer l'impact à long terme des programmes économiques des candidats. Nous ne pouvons pas nous engager à soutenir des programmes qui ne sont pas finançables ou pas chiffrables et qui seraient contraires aux règles européennes.» Concluant sur des accents appelant à la raison plutôt qu’à la passion exacerbée : «Il ne faut pas au nom d’une contestation d’une politique insatisfaisante opter pour une politique hasardeuse, imprudente, inconséquente, mal pensée ou même populiste qui nous mènerait inévitablement vers des turbulences économiques affectant l’ensemble des citoyens, des entreprises et du tissu social. Nous avons la responsabilité de soutenir des politiques qui favorisent la stabilité, la croissance durable et l'inclusivité. Prenons le temps d'analyser les implications économiques des programmes électoraux et d'encourager un dialogue constructif autour de solutions équilibrées, pragmatiques et viables. Engageons-nous ensemble pour un avenir économique prospère et stable.»