L'égalité des chances : priorité de l'UPJV
L'université Picardie Jules Verne (UPJV) poursuit son engagement en faveur de l'égalité des chances grâce à des programmes innovants et à une multiplication des cursus en alternance qui séduisent de plus en plus de jeunes.
Dorine, jeune étudiante en Master Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises (Miage) n’aurait jamais cru se lancer dans de si longues études après son Baccalauréat. « Cette perspective m’effrayait, cinq années d’études ça paraît très long. Je me suis donc lancée dans un DUT avant de faire une Licence professionnelle. Je me disais qu’à chaque étape, une porte de sortie était possible pour m’insérer dans la vie active. » Ce qui va convaincre la jeune femme de poursuivre à Bac + 5, c’est la découverte de l’alternance en Licence. Dorine met en pratique ses connaissances universitaires chez IDéation Informatique à Villers- Bretonneux (Somme), ce qui lui permet d’avoir un statut de salarié et d’être rémunérée.
Dans une région où plus d’un étudiant sur deux est boursier, l’aspect financier est souvent un frein à la poursuite d’études, comme le constate Sophie Changeur, première vice-présidente de l’UPJV : « Le cas de Dorine n’est pas isolé. L’alternance suscite de plus en plus d’intérêt chez les jeunes qui y voient un moyen de poursuivre leurs études de façon autonome et sereine. »
« Lever les craintes »
Avant d’encourager les jeunes à aller jusqu’au Master, il faut les convaincre de suivre des études supérieures. C’est l’objectif de la cordée Accès et réussite de l’UPJV, mise en place depuis plusieurs années. « L’université accueille tout le monde. Nous sommes fiers de cette mission car l’égalité des chances, c’est d’abord l’accès aux études », explique Sophie Changeur. Programme unique en France, les ambassadeurs de l’université se déplacent dans les 43 lycées de l’Académie de fin septembre à mi-décembre pour présenter la vie estudiantine aux lycéens et les informer sur les différents cursurs. Laura est ambassadrice pour la deuxième fois : « On est là pour lever les craintes, faire tomber les préjugés. On leur présente les aides de la Région pour ce qui concerne le logement ou bien le transport. » Ce pro- gramme s’adresse à tous les établissements sur volonté du Rectorat, contrairement à 300 tuteurs pour 300 lycéens qui cible une population plus fragile, ayant des freins socioculturels. « L’action se passe en deux temps : une première rencontre entre le tuteur et le tutoré et une demi journée en immersion pour découvrir les infrastructures d’un campus », explique François Hénot, vice-président de l’UPJV délégué à l’égalité des chances. Un outil qui pourrait s’étendre à davantage de jeunes grâce à une plate-forme en ligne : « Nous sommes en train d’y travailler. »