Le World forum for a responsible economy a fait escale à Saint-Omer
Le World forum for a responsible economy, organisé par le Réseau Alliances, a fait escale à Saint-Omer, le 19 octobre dernier. Élus et entrepreneurs étaient invités à s’interroger sur l’efficience écologique.
Ce n’est pas un hasard, si le Réseau Alliances a décidé de faire escale à Saint-Omer, ce 19 octobre. «Le thème du World forum for a responsible economy, dont nous sommes les organisateurs, c’est l’efficience écologique, introduit Sophie Letartre, déléguée à l'accompagnement des entreprises et à l’innovation au sein du Réseau Alliances. Nous avons décidé de faire escale à Saint-Omer, car le territoire s’est engagé depuis 2019 à être résilient dans ses consommations et à s’installer sur son territoire que des entreprises vertueuses.» D’ailleurs, la matinée a débuté avec des témoignages d’entrepreneurs du Pays de Saint-Omer, qui ont financé des projets allant dans le sens de l’efficience écologique.
Les entrepreneurs s’engagent…
«Avant de donner la parole à ces entrepreneurs, j’aimerais rappeler ce qu’est l’efficience écologique, poursuit Sophie Letartre, du Réseau Alliances. Il s’agit de produire moins ou de produire la même quantité, mais avec moins de ressources ou des ressources décarbonées.» Dans ce domaine, Laurent Fischer, directeur général des Cartonneries de Gondardennes, avait de nombreux exemples à partager.
En effet, l’entreprise, basée à Campagne-lez-Wadrecques, a structuré sa RSE autour de quatre piliers : proposer des produits durables, lutter contre le dérèglement climatique, œuvrer pour les collaborateurs ainsi que pour le territoire. Des axes qui font automatiquement converger les projets de la société vers l’efficience écologique. «Pour vous donner un exemple parmi tant d’autres, l’eau utilisée dans notre process est en circuit fermé. Pour ce faire, nous nous sommes munis d’une station d’épuration qui traite 3 000 m3 d’eau par jour. C’est l’équivalent d’une ville de 150 000 habitants comme Clermont-Ferrand» témoigne Laurent Fischer.
L’efficience écologique, c’est un sujet qui parle aussi à Guillaume Jourdain, directeur général de Croc la Vie. «Les travaux de notre nouvelle cuisine centrale ont débuté. C’était essentiel pour nous que le bâtiment, qui se trouvera à Saint-Martin-lez-Tatinghem, soit vertueux. Alors, matériaux biosourcés, bardage bois et panneaux photovoltaïque seront montés.» Autre exemple, l’ensemble des ordinateurs et téléphones portables qui sont utilisés par les salariés sont des appareils reconditionnés.
Et les collectivités aussi
Si les entreprises du Pays de Saint-Omer s’engagent, les collectivités entourant la Capso suivent également le mouvement. C’est le cas par exemple, de la communauté de communes du Pays de Lumbres. «L’entreprise Eqiom, qui est un gros pollueur sur notre territoire, a décidé de transformer son process afin d’atteindre le zéro carbone émit, indique Christian Leroy, président de la Communauté de communes du Pays de Lumbres. Pour cela, l’entreprise va devoir installer un nouveau four avec une cheminée de 200 mètres de haut. De nôtre côté, nous avons modifié notre PLUi, pour que la cheminée puisse voir le jour.»
Christian Leroy a également érigé la maison de santé au sein d’une friche commerciale. Un exemple pour les élus. «Auparavant, c’était un magasin Carrefour. Nous avons réisolé cette coquille vide, grâce à des matériaux biosourcés, afin d’en faire un cadre de travail agréable pour nos médecins» explique l’élu.
Mettre le pied à l’étrier
La matinée s’est achevée par trois ateliers, durant lesquels les entrepreneurs devaient s’interroger, s’outiller et débattre autour de l’efficience écologique. Plusieurs thèmes ont été retenus : augmenter sa performance grâce à la RSE, poser les bases d’un modèle économique durable et responsable et travailler sa marque employeur comme son attractivité. Les dirigeants se sont montrés curieux et avides de conseils. «35% des TPE et PME ne sont pas encore entrées dans une démarche RSE. Le World forum for a responsible economy et ses ateliers doivent leur mettre le pied à l’étrier»
conclut Sophie Letartre.