Le Tour, à tout prix...

Art-sur-Meurthe, Dombasle-sur-Meurthe, Hudiviller, Vitrimont en passant par Lunéville, Rehainviller et Gerbéviller, autant de communes meurthe-et-mosellanes qui seront traversées par le peloton. L’occasion pour ces communes de remettre à neuf la signalisation horizontale, histoire d’avoir un véritable billard bitumeux optimal. Cette étape, d’après les puristes, n’est pas jugée difficile même si le col de la Grosse Pierre s’affiche comme l’une des principales difficultés, et naturellement la Planche des Belles Filles avec une pente de l’ordre de 24 %. Cela va mouliner sec et sans aucun doute apporter quelques pistes sur les réelles forces en présence dans le peloton. À côté de l’aspect sportif, l’édition 2022 du Tour de France est celui d’un retour espéré à la quasi-normalité après une édition 2021 décalée. La liesse populaire ne devrait pas défaillir pour ce grand rendez-vous où les retombées économiques sont une réalité sonnante et trébuchante pour les villes et régions traversées. Le fort investissement réalisé par les villes de départ et d’arrivée, en moyenne respectivement de 65 000 € et de 110 000 €, pour accueillir la compétition, attend naturellement un retour. Un rapport de trois à huit entre le montant investi et le retour sur investissement, d’après certains analystes. L’impact économique est tel, qu’il est tout simplement, pour certains, inenvisageable de mettre en péril la compétition malgré un retour de l’épidémie de Covid-19. Histoire de pallier toute éventualité, l’Union cycliste internationale a publié fin juin un nouveau protocole sanitaire laissant la possibilité de maintenir en course des coureurs positifs à la Covid-19. Reste à savoir si les tests antidopage peuvent être considérés comme une dose de rappel...