Tôlerie fine
E.C.R.I investit et se modernise
La société E.C.R.I (Étude conception réalisation industrielle), basée à Laon se spécialise dans le découpage, l'emboutissage et la tôlerie fine. Cette société a été créée en 1995 par Pascal Vangeersdaele et travaille pour des industriels de l'automobile, du bâtiment, du ferroviaire ou encore de la pétrochimie. Elle investit régulièrement pour moderniser son outil de production et vient d'acquérir une machine de découpe laser fibre pour un montant de 650 000 euros.
La société E.C.R.I à Laon n'attend pas pour se moderniser et se numériser. Depuis plusieurs années, Pascal Vangeersdaele, son patron et fondateur, a bien compris l'intérêt pour son entreprise, sous-traitante en tôlerie fine pour de nombreux clients industriels, d'investir régulièrement dans l'outil de production. « On parle de l'usine du futur mais moi depuis une quinzaine d'années, j'ai eu la chance ou le nez creux de me dire que quand l'entreprise avait fait un certain résultat en fin d'année, il valait mieux le réinvestir dans la société, explique Pascal Vangeersdaele. Numériser, robotiser, c'est essentiel et à quand que je l'ai fait, cela a permis à l'entreprise et aux salariés de monter en compétence, de se former et à chaque fois, j'ai pu créer un emploi. »
Des investissements réguliers
Le dernier investissement réalisé en ce début d'année concerne une machine de découpe laser fibre flambant neuve d'un montant de 650 000 euros. La machine est équipée d'un magasin automatisé de chargement et de déchargement et va permettre de couper des pièces plus épaisses. « On travaillait sur des pièces de 3 mm d'épaisseur en acier, nous allons monter à 25 mm, à 12 mm en aluminium et à 15 mm en inox. Cela va permettre d'étoffer la proposition faite aux clients et on l'espère, d'aller chercher de nouveaux marchés », précise le dirigeant. Cette machine impressionnante devrait permettre à l'entreprise de développer son chiffre d'affaires dans les prochains mois. Une à deux embauches sont même prévues pour accompagner ce développement.
Si E.C.R.I peut se permettre d'investir, c'est qu'elle est suivie par les banques. « Elles voient qu'année après année, il y a un bilan sérieux, notre entreprise est reconnue par ses clients dont certains sont fidèles depuis plus de 20 ans, nous respectons les délais et la qualité imposée, après c'est à nous d'être toujours dans les prix du marché », témoigne le dirigeant. L'entreprise travaille souvent en tant que sous-traitant de fournisseurs du ferroviaire, des transports en général, ou encore de la pétrochimie. Elle est capable de fabriquer des pièces en petite, moyenne et grande série. « Nous faisons par exemple des pièces pour des portes de garage automatiques, les carters pour les chauffages radiants qu'on trouve dans les églises ou encore des chariots de débâchage pour les wagons de fret », précise-t-il.
Découpage, emboutissage, tôlerie fine, soudure, poinçonnage, assemblage sont dans les cordes de E.C.R.I qui possède aussi une partie bureau d'études et peut réaliser des prototypes. « Nous faisons aussi des pièces de rechange pour des clients de type Yamaha, précise Pascal Vangeersdaele. L'avantage à travailler avec nous, c'est que nous avons tout intégré, un client nous demande des pièces avec de la soudure, on peut faire des outils adaptés à la fabrication de la pièce et des montages de soudure par un robot. »
Le chef d'entreprise vante aussi les bonnes conditions de travail instaurée au sein de sa structure. « Il y a très peu de turn-over, très peu d'arrêts maladie et nous sommes passés, sur ma proposition, à la semaine de 4 jours il y a un an et demi. Les salariés commencent une demi-heure plus tôt à 7h30 et finissent une demi-heure plus tard à 17h30 du lundi au jeudi pour avoir un week-end de 3 jours, détaille-t-il. Tant que le planning est fait et tenu en temps et en heure, je n'y vois aucun inconvénient. » Un geste qui prouve la volonté du chef d'entreprise de créer un bon climat dans son entreprise, sur le principe du donnant-donnant.