Le site calaisien de Schaeffler ouvre ses portes

Le directeur du site a montré au sous-préfet les ressorts de la fabrication de chaînes.
Le directeur du site a montré au sous-préfet les ressorts de la fabrication de chaînes.
D.R.

Le directeur du site a montré au sous-préfet les ressorts de la fabrication de chaînes.

L’entreprise spécialisée dans la fabrication de chaînes de transmission de voiture a ouvert ses portes ce 15 mars au souspréfet de Calais, Vincent Berton. “Nous accordons une grande place à l’innovation. C’est ce qui nous permet de rester concurrentiel comparativement à d’autres entreprises ailleurs dans le monde.” Slimane Reguig, directeur du site calaisien Schaeffler, abritant un pôle recherche et développement pour le groupe et donc en tête de son innovation, pose les bases d’office. “Notre déménagement a été une grande étape. Avant, les chargements et déchargements se faisaient en plein milieu du boulevard Lafayette (en plein centre-ville, ndlr) et bloquaient la circulation à chaque camion. C’était loin d’être pratique… Aujourd’hui, le site de Calais est devenu une véritable vitrine pour le groupe.” L’usine-pilote dispose de dix ingénieurs dans son pôle R&D, qui développe des produits, en améliore d’autres, améliore la production… Les chaînes présentant quelques inconvénients par rapport aux courroies de distribution – notamment leur bruit –, le site est toujours à la recherche d’améliorations afin de réduire ces petits problèmes inhérents au produit. De plus, bien d’autres points méritent qu’on s’y penche, selon le directeur du site : une réduction de la taille, une augmentation de charge… Les process, eux aussi, font partie de ces domaines de recherche.

Clients. Les clients de la société sont nombreux, et prestigieux : Toyota, mais aussi Bugatti, Ferrari… Schaeffler est aussi le fournisseur exclusif de Daimler pour ses moteurs à essence. Des véhicules pour le moins… premium. “Nous n’avons quasiment pas ressenti le scandale Volkswagen, affirme Slimane Reguig. La diversité de notre clientèle a fait en sorte que notre chiffre d’affaires de 2015 est comparable à celui de 2014, sinon légèrement meilleur.” Ainsi, le site calaisien, entre son déménagement et sa clientèle variée, a gagné 27% d’activité depuis 2010.
Conseils. Vincent Berton n’est pas le seul à avoir été invité au sein de l’entreprise calaisienne. Trois élèves en BTS du lycée Léonard-de-Vinci ont aussi visité l’usine et se sont vu distiller quelques conseils par le directeur de site fraîchement arrivé. Morceaux choisis : “Parlez anglais. C’est important. Le siège est en Allemagne, mais tout le monde doit parler anglais pour que la communication se fasse de manière optimale. L’attitude est parmi ce qu’il y a de plus important pour nous. Quelqu’un de motivé fera la différence.”

Emploi. Ces dernières années, Schaeffler Calais a signé 23 contrats de professionnalisation et recruté 5 apprentis (dont 2 en cours). Parmi ces 28 jeunes recrues, 25 ont eu leur diplôme (89% de réussite) et parmi ces 25 personnes, 19 ont signé un CDI avec leur entreprise formatrice, ce qui donne un taux d’embauche en CDI de 76%. Un résultat plus qu’honorable pour Vincent Berton, dithyrambique à propos de la société : “C’est l’occasion pour
l’Etat de valoriser la production industrielle avec ce qui se fait de mieux à Calais.” Le sous-préfet continue : “L’objectif pour les plus jeunes est d’attirer vers les métiers de l’industrie, même si elle a subi de plein fouet les mutations économiques. C’est une bonne chose que des lycéens soient présents aujourd’hui…” Après ce discours, plus de doute : le site calaisien a séduit…

 Corentin ESCAILLET