Le Siaved poursuit ainsi l’allègement de la collecte

Les déchetteries modernes sont plus des centres de tri que de dépôt. Celle de Denain a belle allure et couvre l’ensemb

Un équipement onéreux mais indispensable dans un milieu aussi urbanisé que le Denaisis.
Un équipement onéreux mais indispensable dans un milieu aussi urbanisé que le Denaisis.

C’est la réplique de celle de Mortagnedu- Nord en plus moderne, c’est aussi la petite dernière du Siaved, le puissant Syndicat interarrondissement de valorisation et d’élimination des déchets qui couvre le Douaisis, le Denaisis et le Cambrésis. Le syndicat gèrera en régie cet équipement qui s’est fait attendre une bonne vingtaine d’années puisque personne n’en voulait près de chez lui, au point que lors de l’inauguration, le président de la CA Porte du Hainaut, Alain Bocquet, a pu placer l’une de ses sorties favorites, empruntée à l’acteur Jean Yanne : “Tout le monde veut sauver la planète, mais personne ne veut vider les poubelles !”

Un équipement onéreux mais indispensable dans un milieu aussi urbanisé que le Denaisis.

Un équipement onéreux mais indispensable dans un milieu aussi urbanisé que le Denaisis.

Performance financière. Bref, la déchetterie a vu son prix grimper jusqu’à 890 000 € car, sur la RD40 d’Haveluy à Denain, il a fallu construire un giratoire, ce qui a alourdi la facture de la CAPH. Il faut parler de plateforme de tri sélectif plutôt que de déchetterie puisque du simple déchet ménager aux substances toxiques, tout est pris en compte ici, ce qui augmente bien entendu les flux de bennes. Dès septembre, les scolaires pourront la visiter. Elle couvre les besoins de 30 000 personnes qui jusquelà allaient à Douchy-les-Mines. En 2011, le Siaved a collecté 700 000 tonnes de déchets, soit 246 kg par an et par habitant, pour une dépense de 4,5 M€. On mesure mieux à la lecture de ces chiffres la performance financière de la CAPH qui, pour la 12e année consécutive, ne fait pas payer à ses habitants de taxe sur l’enlève-ment des ordures ménagères.

De la pédagogie. Pour le Siaved, la croisade continue. Celle qui consiste d’une part à réduire méthodiquement, chaque année un peu plus, le volume des déchets à collecter et donc tous les coûts afférents, et celle qui consiste à informer les populations des techniques permettant de générer moins de déchets à la source, c’est-àdire sortant de leurs habitations pour aller dans leurs poubelles. Pour le président du Siaved, Charles Lemoine, chaque centre de tri qui se construit c’est autant de déchets qui échappent à la collecte collective et qui l’allègent. Mais c’est aussi autant de lieux pédagogiques qui apprennent, aux enfants notamment, ce qu’il faudra faire massivement dans la société de demain pour se débarrasser de certains déchets et recycler les autres. C’est la raison pour laquelle, ce que ne comprennent pas toujours les habitants, il faut poursuivre cet effort d’implantation et de maillage territorial des centres de tris jusqu’au fin fond des campagnes qui, eux, accueillent de plus en plus de rurbains qui s’y établissent et… génèrent des déchets loin de tout équipement spécifique.