Le SER milite pour plus d’énergies renouvelables

Lors du salon international Seanergy qui s’est tenu début juin à Dunkerque, le Syndicat des Energies Renouvelables a dressé un bilan des projets en cours et a confirmé sa volonté de voir le PPE (Plan Pluriannuel de l’Energie) se montrer plus ambitieux en terme d’Energies marines renouvelables. 

Le SER milite pour plus d’énergies renouvelables

À l’occasion du salon International Seanergy, Jean-Louis Bal, président du Syndicat des Energies Renouvelables (SER), et les représentants de régions côtières françaises et de France énergie éolienne (qui représente les industriels du secteur) ont affiché leur volonté de travailler ensemble, sans concurrence entre les territoires, pour que les projets d’éolien off-shore (dont les six premiers appels d’offres datent de 2011-2013) démarrent enfin et que l’Etat revoie ses ambitions à la hausse en termes de puissance. Il faut dire que le dévoilement du projet de PPE par le gouvernement fin 2018 avait eu l’effet d’une douche froide pour les professionnels du secteur des Energies marines renouvelables (EMR). Ceux-ci – le SER en tête – avaient trouvé que le futur projet manquait d’ambition pour l’éolien off-shore, aussi bien posé que flottant, et qu’il laissait complètement de côté l’hydrolien, alors que de nombreuses PME françaises ont montré leur expertise et savoir-faire dans ce domaine. «Nous avons bon espoir que les travaux d’implantation du parc au large de Saint-Nazaire puissent bientôt commencer, tous les recours ayant été épuisés, et que cela enclenche aussi la construction des autres parcs prévus. L’ensemble représente un total de 15 000 emplois, a commenté Jean-Louis Bal. Nos industriels sont prêts depuis longtemps déjà.»

Baisse du prix de l’énergie éolienne

La filière est d’autant plus impatiente que le prix du mégawatt produit par l’éolien off-shore, qui restait jusqu’alors bien supérieur au prix du marché, est en train de baisser. Ainsi, certains candidats à l’appel d’offres* annoncent une cinquantaine d’euros le MW pour le futur parc éolien off-shore qui doit voir le jour au large de Dunkerque, en dessous du prix du marché de l’électricité actuel qui se situe autour de 55 à 60 euros le MW. Forts de ces avancées, le SER, ses partenaires en régions côtières et les industriels ont annoncé quelques contre-propositions afin de faire évoluer le PPE vers une plus grande part des EMR, pour atteindre, au minimum, 1 000 MW par an. «Concrètement, nous souhaiterions que deux appels d’offres supplémentaires de 750 MW soit attribués entre 2021 et 2022 pour l’éolien en mer posé, complété par trois projets de 500 MW chacun pour de l’éolien en mer flottant», détaille Jean-Louis Bal. Gaël Le Saout, représentante de la Région Bretagne, a résumé en conclusion : «plus de volume, un cadencement plus important, une voix unique pour les régions littorales, sans concurrence entre les façades maritimes, et une filière industrielle française de l’éolien off-shore forte».

*Depuis, François de Rugy, Ministre de la transition écologique et solidaire, a annoncé le nom du lauréat de l’appel d’offre pour la construction du parc éolien off-shore de Dunkerque. Il s’agit du consortium mené par le Français EDF, l’Allemand RE-Innology et le Canadien Enbridge.

Gaël Le Saout, représentante de la Région Bretagne, Jean-Louis Bal, président du SER, Marc Lafosse, président de Bluesign, organisateur du salon Seanergy, et Olivier Perot, président de France énergie éolienne.