Le sénateur Reconquête! Stéphane Ravier condamné pour diffamation contre SOS Méditerranée

Le sénateur du parti d'extrême droite Reconquête! Stéphane Ravier a été condamné vendredi à une amende de 3.000 euros par le tribunal correctionnel de Marseille pour diffamation à l'encontre de...

Stéphane Ravier lors d'un débat sur l'immigration au Sénat, à Paris le 7 novembre 2023 © Ludovic MARIN
Stéphane Ravier lors d'un débat sur l'immigration au Sénat, à Paris le 7 novembre 2023 © Ludovic MARIN

Le sénateur du parti d'extrême droite Reconquête! Stéphane Ravier a été condamné vendredi à une amende de 3.000 euros par le tribunal correctionnel de Marseille pour diffamation à l'encontre de l'ONG de secours en mer SOS Méditerranée.

Les faits remontent à 2018 lorsque M. Ravier, alors encore membre du Rassemblement national (RN, extrême droite), avait accusé l'ONG portant secours aux réfugiés en détresse en mer et dont le siège est à Marseille "d'être complice du trafic d'êtres humains".

Outre une amende de 3.000 euros, le sénateur depuis rallié au parti d'Eric Zemmour a été condamné à verser la somme symbolique d'un euro à SOS Méditerranée au titre du préjudice moral.

M. Ravier, présent lors du délibéré, a indiqué faire appel de cette décision.

Le 7 octobre 2018, le sénateur d'extrême droite avait mis en cause sur Twitter (devenu X) SOS Méditerranée, félicitant aussi le mouvement d'extrême droite Génération Identitaire, dissout en 2021, pour leur action violente devant le siège de l'ONG à Marseille.

Deux jours plus tôt, 22 militants de Génération Identitaire s'étaient introduits au siège de l'ONG à Marseille où ils avaient déployé une banderole accusant SOS Méditerranée d'être "complice du trafic d'êtres humains". La directrice générale de SOS Méditerranée, Sophie Beau, avait raconté que le personnel de l'ONG avait "été brutalisé, certains (employés) plaqués" puis "éjectés de force de leur bureau".

Dénonçant une "scène unique de violences", le tribunal avait condamné le 20 octobre 2022 deux des militants de Génération identitaire à des peines de prison ferme allant jusqu'à un an pour cette action. 

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