Le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d'avoir drogué une députée, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire

Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau (Les Indépendants, centre droit), soupçonné d'avoir drogué une députée en vue d'une agression sexuelle, a été mis en examen vendredi par un juge d'instruction parisien et placé...

Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau (Les Indépendants, centre droit), soupçonné d'avoir drogué une députée en vue d'une agression sexuelle, a été mis en examen par un juge d'instruction parisien et placé sous contrôle judiciaire © DENIS CHARLET
Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau (Les Indépendants, centre droit), soupçonné d'avoir drogué une députée en vue d'une agression sexuelle, a été mis en examen par un juge d'instruction parisien et placé sous contrôle judiciaire © DENIS CHARLET

Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau (Les Indépendants, centre droit), soupçonné d'avoir drogué une députée en vue d'une agression sexuelle, a été mis en examen vendredi par un juge d'instruction parisien et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé son avocat.

Au terme de sa garde à vue, M. Guerriau a été mis en examen pour "administration à l'insu de (la députée MoDem) Sandrine Josso d'une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes, afin de commettre un viol ou une agression sexuelle et détention et usage de substances classés comme stupéfiants", a précisé Me Rémi Pierre Drai dans un communiqué transmis à l'AFP.

Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé cette mise en examen et ajouté que le contrôle judiciaire imposé au sénateur lui interdisait "de se rendre au domicile de la victime" et "d'entrer en contact avec les victimes et témoins".

La mise en examen de l'élu intervient après une confrontation de deux heures organisée vendredi entre M. Guerriau et Mme Grosso, élue de Loire-Atlantique, dans les locaux du 3e district de la police judiciaire de Paris.

La plaignante se serait sentie mal après avoir pris un verre dans la nuit de mardi à mercredi au domicile parisien du sénateur, âgé de 66 ans, avec qui elle n'entretenait pas de relation intime, d'après le ministère public.

"Joël Guerriau est désormais libre et pourra s'expliquer sur les faits", s'est réjoui son conseil dans le communiqué. 

Il "se battra en outre pour démontrer qu'il n'a jamais voulu administrer à sa collègue de travail et amie de longue date, une substance pour abuser d'elle" et "démontrera que c'est une erreur de manipulation qui a causé le dramatique désagrément subi par sa collègue députée", a ajouté Me Drai.

"Joël Guerriau n'est pas un prédateur, il n'est pas un adepte de la soumission chimique, il est un honnête homme, respecté et respectable qui rétablira son honneur et celui de sa famille", a conclu l'avocat.

Contactée par l'AFP, l'avocate de la plaignante, Me Julia Minkowski, a annoncé qu'elle se constituerait partie civile lundi.

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