Le Sénat américain évite in extremis une paralysie budgétaire
Joe Biden a signé samedi un accord sur le budget, validé la veille au soir par les sénateurs américains, permettant d'éviter in extremis une...
Joe Biden a signé samedi un accord sur le budget, validé la veille au soir par les sénateurs américains, permettant d'éviter in extremis une paralysie partielle de l'administration fédérale.
L'enveloppe de 467,5 milliards de dollars a été approuvée par les deux partis, malgré le désaccord de plusieurs républicains autour de certaines dépenses.
Ce feu vert, qui englobe la moitié des 12 lois devant être adoptées pour l'année 2024, permet à tout un panel d'agences et de ministères de continuer à fonctionner, comme l'agriculture, le commerce, la justice, la science, l'environnement, le logement et les transports, jusqu'à la fin de l'exercice budgétaire, soit le 30 septembre.
Sans cet accord de dernière minute, ces administrations auraient été mises à l'arrêt dans ce que les Etats-Unis appellent un "shutdown".
La Maison Blanche a indiqué que le texte a été signé samedi par le président démocrate.
L'autre moitié du budget, qui comprend des sujets sensibles, comme l'armée ou la sécurité des frontières, a été reportée dans une deuxième enveloppe qui doit parvenir sur le bureau du président Joe Biden d'ici le 22 mars.
Le chef démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a salué vendredi un "grand pas" vers l'adoption d'un budget complet pour l'année.
"À ceux qui craignent qu'une gouvernance divisée signifie que jamais rien ne se fait, cette enveloppe bipartite dit le contraire: elle aide les parents, les anciens combattants, les pompiers, les agriculteurs, les cantines scolaires et bien d'autres choses encore", a-t-il ajouté.
Le projet de loi avait déjà été adopté mercredi par la Chambre des représentants, l'étape la plus critique car les élus de la frange la plus à droite des républicains, proches de Donald Trump, avaient jusqu'ici réussi à bloquer le processus.
Autre moitié
Les conservateurs jugeaient entre autres certaines dépenses excessives, citant par exemple un million de dollars pour un centre de justice environnementale à New York, quatre millions de dollars pour un sentier de promenade dans le New Jersey et 3,5 millions de dollars pour un défilé de Thanksgiving dans le Michigan.
"Les contribuables américains ne devraient pas être utilisés comme une tirelire politique", a déclaré le sénateur républicain de Floride, Rick Scott.
L'enveloppe comporte aussi des réductions de budget allant jusqu'à 10% pour certaines agences fédérales qui sont dans la ligne de mire des républicains, comme le FBI ou l'Agence de protection de l'environnement (EPA).
Le budget "impose de fortes coupes" à ces agences, "qui, sous l'administration Biden, ont menacé nos libertés et notre économie", a déclaré le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.
Jusqu'à présent, la paralysie budgétaire a été évitée mais à chaque fois à la dernière minute. Pour pallier l'absence d'un accord sur un budget annuel, le Congrès a dû fonctionner par une série de mini-lois pour prolonger le budget de quelques jours, semaines ou mois.
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