Le "roi de la belle" et braqueur multirécidiviste Antonio Ferrara interpellé en Belgique

Nouveaux ennuis judiciaires en vue pour le "roi de la belle": le braqueur multirécidiviste Antonio Ferrara a été interpellé jeudi, lors d'un coup de filet en Belgique avant un possible...

Le braqueur multirécidiviste Antonio Ferrara a été interpellé le 27 février 2025 lors d'un coup de filet en Belgique avant un possible braquage à main armée en Allemagne © LOIC VENANCE
Le braqueur multirécidiviste Antonio Ferrara a été interpellé le 27 février 2025 lors d'un coup de filet en Belgique avant un possible braquage à main armée en Allemagne © LOIC VENANCE

Nouveaux ennuis judiciaires en vue pour le "roi de la belle": le braqueur multirécidiviste Antonio Ferrara a été interpellé jeudi, lors d'un coup de filet en Belgique avant un possible braquage à main armée en Allemagne.

Menée par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, l'enquête française a conduit à l'arrestation en Belgique d'Antonio Ferrara, 51 ans, a confirmé le parquet de Paris à l'AFP.

Le parquet n'a pas souhaité donner plus d'informations. 

Selon une source proche du dossier, au moins huit autres personnes ont été interpellées dans cette opération, fruit d'une collaboration entre la police fédérale belge et l'Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO). Parmi eux figurent deux autres figures du grand banditisme, Kader Doumbia et Walid Tarsim.

Selon plusieurs médias, cette opération serait relative à un projet d'attaque en Allemagne d'un centre-fort, un endroit où les banques stockent leurs avoirs (billets, bijoux). 

Les interpellations ont eu lieu jeudi matin à Eupen, dans la province de Liège, à proximité de la frontière allemande.

Un policier belge a été blessé dans l'interpellation, percuté par une voiture des suspects, a indiqué la police fédérale belge à l'AFP. Légèrement touché, il a été emmené à l'hôpital mais a pu ressortir rapidement.

Un suspect blessé

Selon une source proche de l'enquête, en tentant de fuir, un des suspects arrêtés a également été blessé, par balle, et a dû être soigné à l'hôpital. Ses jours ne sont pas en danger.

"Le criminel Antonio Ferrara vient d'être interpellé. Je remercie les policiers qui ont mené l'enquête et procédé à l'arrestation avec un très grand professionnalisme", s'est félicité le ministre de l'Intérieur français Bruno Retailleau sur son compte X, avant de saluer "les autorités belges pour leur coopération exemplaire".

Selon BFMTV, Antonio Ferrara et ses complices étaient surveillés par la police française depuis le printemps 2024.

"Toute sa famille est en état de sidération. Il est évidemment présumé innocent et seul le dossier livrera son degré d'implication et la manière dont l'enquête a été construite", a expliqué Me Amar Bouaou, avocat d'Antonio Ferrara, à l'AFP.

"Si son implication est avérée, alors il sera compliqué de donner tort aux chantres de la répression en ce qui le concerne. La réalité aujourd'hui est violente pour tous ceux qui l'ont aidé à surmonter son épreuve carcérale et la réalité est complexe car il est difficile de comprendre qu'une personne aussi brillante que lui n'ait pas réussi à chasser ses vieux démons", a ajouté Me Bouaou.

Vieux démons

Surnommé le "roi de la belle" pour s'être évadé à deux reprises de prison, Antonio Ferrara avait été libéré en juillet 2022 de la prison de Réau (Seine-et-Marne) après avoir fini de purger sa peine.

Né le 12 octobre 1973 dans le sud de l'Italie, et arrivé en France à l'âge de 10 ans, quand sa famille s'est installée à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Antonio Ferrara a été condamné pour des braquages et une tentative de meurtre ainsi que pour ses deux évasions.

Il a en revanche été acquitté dans trois affaires de braquage de fourgons blindés en 2009 et d'un bureau de poste en 2012.

Antonio Ferrara s'était évadé une première fois de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) en 1998 à l'occasion d'un transfèrement à l'hôpital, profitant ensuite d'une longue cavale jusqu'en 2002.

Le 12 mars 2003, il s'était évadé de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) avec l'aide de complices déguisés en policiers, qui avaient attaqué l'établissement au lance-roquettes. Il sera repris quatre mois plus tard.

Ces vingt dernières années, il y a eu plusieurs attaques de centres-forts sécurisés en France, certaines avec des butins de plusieurs millions d'euros.

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