Le rebond se poursuit

Arcelor Mittal a annoncé ses résultats semestriels de l’année en cours le mois dernier. Confirmant la hausse entamée en 2010, les objectifs du groupe mondial se confirment et le confortent dans son rôle de leader mondial. Lecture.

Dur comme fer. Arcelor Mittal continue de surfer sur la reprise industrielle mondiale en affichant des résultats qui confortent son statut de numéro un mondial des aciers. Son dirigeant indien Laksmi Mittal peut afficher le sourire. Tous les produits de ses ventes sont en hausse : aciers, mines, services… Parfois de plus de 30% d’une année sur l’autre. Sur les tous les continents : Amériques, Europe, Asie. Dans ce contexte haussier, les projets défilent pour le géant de l’acier : augmentation des capacités de production de ses sites brésiliens et canadiens, optimisation de ses installations américaines, extension de ses projets miniers… En outre, l’entreprise compte s’allier avec des opérateurs locaux en Arabie Saoudite, en Chine, en Afrique du sud et en Irak. Pour son usine française de Dunkerque, Arcelor a clos son projet d’amélioration du process qui a entraîné une augmentation de sa capactié de production de 800 000 tonnes/an. L’embellie de l’activité était déjà perceptible en 2009 alors que la crise battait toujours son plein. En 2009, Arcelor restait bénéficiaire avec un résultat net de 157 millions de dollars. L’an dernier, le rebond fut entier avec 2,91 milliards de dollars malgré un quatrième trimestre en perte de 0,8 milliard de dollars. En 2010, Arcelor affiche un chiffre d’affaires de 78,02 milliards de dollars contre 61,02 en 2009… Le groupe estimait l’an dernier que ses résultats avoisineraient 2 à 2,5 milliards de dollars au premier trimestre 2011.

Un rebond qui se confirme. En mai dernier, Arcelor montrait que le rebond réalisé en 2010 se confirmait bien en 2011. Le premier trimestre de l’année a amené quelques bonnes nouvelles au premier producteur mondial d’aciers : ses expéditions de produits ont atteint 22 millions de tonnes, en hausse de 4% par rapport au 1er trimestre de l’année 2010 malgré une production de minerai de fer en baisse de 6,3% (11,8 millions de tonnes) sur la même période, contre 12,6 millions au dernier trimestre 2010. Sa profitabilité confirme les chiffres de 2010 avec 2,6 milliards d’euros au premier trimestre, consécutifs à la hausse de ses prix de vente (+ 7% par rapport au dernier trimestre 2010). En revanche, sa dette gonfle de 2,9 milliards d’euros pour culminer à 22,6 milliards “en raison d’investissement en fonds de roulement, de fusion et acquisition et d’opérations en devises” indique sa direction au Luxembourg. Au chapitre de sa santé et de la sécurité, l’amélioration est continue : Arcelor affiche un taux d’accidents du travail en baisse à 1,4 au 2ème trimestre 2011 contre 1,6 au dernier trimestre 2010. Au printemps dernier, Arcelor faisait état de ces prévisions : “les expéditions d’acier devraient continuer de croître au second trimestre 2011 conformément à la hausse du taux d’utilisation des capacités (environ 80% par rapport à 75% au T1 2011) sous l’effet de la poursuite de l’amélioration de la demande sous-jacente et des facteurs saisonniers ; les augmentations des prix de vente moyens de l’acier devraient plus que compenser les hausses de coûts au second trimestre 2011”. Arcelor comptait aussi sur une augmentation de sa profitabilité : “un excédent brut d’exploitation compris entre 3 et 3,5 milliards de dollars au second trimestre 2011” dixit la direction. Enfin, l’activité se développant, le sidérurgiste indo-européen prévoyait une augmentation importante de son besoin en fonds de roulement “entraînant une augmentation supplémentaire de la dette nette” qu’il ne chiffrait pas encore.

Des prévisions dépassées pour le premier semestre 2011. Comme prévu, les résultats semestriels suivent une courbe ascendante : le chiffre d’affaires du groupe a atteint 47,31 milliards de dollars au 30 juin dernier pendant que son résultat dépassait 2,6 milliards de dollars. La marge du groupe s’est appréciée de plus d’un point et les perspectives pour le second semestre restent bonnes. En définitive, il semble qu’Arcelor soit sorti renforcé de la crise et que la diversif ication opérée par son management en direction notamment des mines soit efficiente.