Le ralliement de l'ex-patron de Frontex, "un atout pour la crédibilité" du RN selon Bardella
Jordan Bardella a considéré lundi que le ralliement de l'ancien directeur de Frontex Fabrice Leggeri, à la liste qu'il doit diriger pour les élections européennes "est un réel atout pour la crédibilité et la mise en œuvre future de notre...
Jordan Bardella a considéré lundi que le ralliement de l'ancien directeur de Frontex Fabrice Leggeri, à la liste qu'il doit diriger pour les élections européennes "est un réel atout pour la crédibilité et la mise en œuvre future de notre projet migratoire", lors d'un déplacement commun à Menton (Alpes-Maritimes).
Le président du RN et l'ancien patron de l'agence de l'UE chargée du contrôle des frontières se sont rendus dans un poste-frontière entre la France et l'Italie.
"Fabrice Leggeri vient apporter une plus-value, ses compétences et son expérience de haut fonctionnaire et de grand serviteur de l’État à nos côtés", a estimé M. Bardella à propos de l'énarque et normalien âgé de 55 ans, qui doit occuper la troisième place sur la liste du parti à la flamme.
"Il y aura d'autres ralliements", "pas seulement pour faire des coups, mais parce qu'on construit aussi une crédibilité, un rassemblement et les conditions, demain, de l'exercice concret du pouvoir", a ajouté M. Bardella, dont la liste est créditée d'environ 28% d'intentions de vote dans les sondages, loin devant celle de la macronie, autour de 19%.
"Il faut que la sanction infligée à ce gouvernement, à sa politique migratoire notamment, soit la plus forte et la plus large possible", a exhorté Jordan Bardella, estimant que "ces élections européennes revêtent un enjeu de civilisation".
Lors de sa visite du poste frontière, l'eurodéputé sortant a notamment déploré l'organisation selon lui des "conditions de notre propre submersion", "avec la tyrannie à la fois des ONG et du droit européen", en prônant la restriction de "la libre circulation dans l'espace Schengen aux seuls ressortissants de l'Union européenne".
A quelques centaines de mètres, le militant du droit des migrants Cédric Herrou était venu protester contre sa venue et celle de M. Leggeri dans les Alpes-Maritimes, qualifiant le second d'"assassin" alors qu'il était régulièrement accusé par les ONG de tolérer des refoulements illégaux de migrants lorsqu'il dirigeait Frontex.
"Il en répondra devant une cour de justice: il va y avoir un dépôt de plainte, bien sûr", a prévenu M. Bardella, en désignant le militant comme un "multi-condamné en première instance", bien que M. Herrou ait été définitivement relaxé par la justice.
En privé, lundi, M. Leggeri s'est voulu moins véhément. "Je dis qu'il n'y a pas lieu", a-t-il répondu, interrogé sur les attaques de M. Herrou. "Avec les moyens de Frontex, à chaque fois qu'il y a eu besoin de faire du secours en mer, on l'a fait", a-t-il assuré.
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