Le premier "Squad Café" fait recette

“Squad” en anglais, cela signifie une équipe, une escouade. Et c’est bien pour former des équipes entre étudiants et entreprises que le premier “Squad Café” a été organisé dans le hall de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oise (CCIO), à l’initiative de son dispositif “Point Apprentissage” et du Crédit Agricole Brie Picardie. « Il s’agit d’une démarche nationale du Crédit Agricole, qui se veut facilitateur de contacts entre le monde professionnel et les jeunes, déclinée au niveau local. Ce premier “Squad Café” de Beauvais sera ensuite proposé à Amiens fin avril, puis en Seine-et-Marne, pour affiner le concept », explique la responsable marketing de la banque, Caroline Quignon. Et pour la responsable du “Point Apprentissage” de la CCIO, Marie Jiolat : « Il s’agit de valider le projet des jeunes, dans les formations en alternance proposées par la Chambre mais aussi dans l’apprentissage en général ».

« Briser la glace »

Une soixantaine de jeunes de 15 à 25 ans ont ainsi été conviés, venant du lycée Truffaut de Beauvais, du CFA de la CCIO et des missions locales. Ces jeunes ont pu échanger avec les représentants de neuf structures de toutes les tailles et de tous les horizons, allant de l’agent immobilier à un groupe de 4 000 salariés, en passant par une PME informatique, une boulangerie industrielle ou la délégation Oise de la Fédération Française du bâtiment (FFB).

Après une introduction plénière par Marie Jiolat, valorisant les parcours en apprentissage et indiquant des pistes pour faciliter la recherche d’une entreprise susceptible d’accueillir les apprentis, les neuf entrepreneurs ont présenté leur activité devant ces jeunes rassemblés dans l’amphithéâtre. Mais l’originalité de la formule est venue de la suite : autour d’un buffet, chaque jeune a pu se rapprocher des professionnels qui l’avaient convaincu et engager une conversation informelle. « Histoire de briser la glace et de démystifier le monde de l’entreprise », estime Marie Jiolat. « Mais sans faire un forum de l’étudiant bis », reprend Caroline Quignon.

Et ça a marché. Pour le jeune Nicolas, actuellement en formation en jardinerie mais envisageant de se tourner vers une Licence banque ou automobile : « Cela m’a permis de préciser mon projet et d’y voir plus clair ». Et pour le dirigeant de l’entreprise Oltys basée à Beauvais, Farid Saada : « Ce format innovant permet de prendre contact avec des profils très variés ».

Mais c’était aussi l’occasion de passer aux jeunes un message d’encouragement : « Tous les jeunes que j’ai rencontrés ont une vraie envie de réussir, et c’est ça qui fait la différence. L’apprentissage, ce n’est pas facile, soyez courageux, accrochez-vous ! », exhorte Bruno Sadin du groupe Gueudet.