Le pôle MAUD devient Matikem et élargit ses services

Désormais le pôle de compétitivité dédié aux «Matériaux et Applications pour une utilisation durable» ne s'appelle plus MAUD mais Matikem, pour «Matériaux, Innovation et Chimie». Derrière ce changement d’appellation, une volonté de renforcer sa stratégie et de s’ouvrir à d’autres marchés.

Olivier Varlet, directeur de Matikem.
Olivier Varlet, directeur de Matikem.
Olivier Varlet, directeur de Matikem.

Olivier Varlet, directeur de Matikem.

Si son cœur de métier reste le même – détection, montage, labellisation et accompagnement de projets R&D sur quatre marchés cibles (arts de la table, emballage et packaging, industrie graphique et plasturgie) –, Matikem s’ouvre désormais à quatre autres domaines : agroalimentaire, transport, bâtiment et médical. «Nous avons élaboré une nouvelle feuille de route pour 2014-2018, en affirmant notre stratégie autour de trois piliers : la chimie, la chimie verte et les matériaux. Si nous changeons de nom, c’est aussi parce que l’acronyme était parfois difficile à appréhender», explique Olivier Varlet, directeur du Pôle depuis 2008. A l’origine, MAUD avait été initié par Roquette, Arc international et l’université de Lille 1, dans le cadre d’une nouvelle politique industrielle française et, surtout, pour le lancement des pôles de compétitivité. Depuis 2013, la politique des pôles 3.0 élaborée par le gouvernement incite ces derniers à se tourner davantage vers les débouchés économiques et l’emploi. D’où la volonté du pôle régional d’élargir son offre de services. Avec un budget annuel d’1,2 million d’euros (Etat, Région, collectivités et entreprises), Matikem propose à ses adhérents des prestations en veille économique et en ingénierie  de projet. «Nous accompagnons aussi bien les PME que les grands groupes, les universités, les laboratoires ou les centres techniques, que ce soit pour la recherche de financement, l’accompagnement à l’export ou à la propriété industrielle. Nous voulons mettre les compétences en face des problématiques des chefs d’entreprise. Si l’entreprise qui détient la solution est dans les Bouches-du-Rhône, notre métier c’est d’aller la chercher. Là où un dirigeant va mettre un an à trouver des partenaires, Matikem va mettre 15 jours !», poursuit le directeur. En tout, 25 services sont mis à disposition des membres.

Projets en cascade. Parmi les projets soutenus par Matikem, l’innovant IFMAS − Institut français des matériaux agro-sourcés −, ce centre de recherche, de valorisation et de formation dans la chimie et le végétal qui fonctionne avec un budget colossal de 85 M€ (dont 75 millions en R&D) et qui, à terme, devrait voir arriver une centaine de chercheurs. Mais aussi Découverre, avec Arc international, pour l’introduction d’encres naturelles dans la vaisselle, en remplacement d’encres chimiques issues de la transformation du pétrole. Ou encore Drawspeedglass, mené avec SaverGlass, un procédé de décoration pour les bouteilles en verre, réalisé par sérigraphie et à partir d’encres organiques.

Données chiffrées au 31 décembre 2013

77 membres (46% entreprises, 36% recherche, 6% formation et 12% autres membres)
266 projets accompagnés
113 projets labellisés dont 43 financés
105 M€ levés
2 135 emplois créés ou maintenus
12 formations labellisées