Le PC3E mise sur une offre alternative dans le domaine des ENR

Mettre les économies d’énergie à la portée de tous, résoudre le mal-logement tout en favorisant l’économie locale, c’est en substance la finalité du PC3E.

Parce que l’offre locale et solidaire dans le domaine de l’énergie était éclatée, des entreprises coopératives du Nord-Pas-de-Calais se sont naturellement organisées depuis 2010 pour faire face à la concurrence des grands groupes. Portées par des valeurs communes, elles font ensemble la promotion du développement durable, solidaire et partagé autour d’une conviction : «oui, il est possible d’offrir une alternative citoyenne dans le domaine des énergies renouvelables », expliquait Laurent Courouble, chargé d’appui des acteurs pour une économie solidaire Nord-Pas-de-Calais (APES), lors de l’assemblée constitutive du PC3E (Pôle coopératif énergie environnement entreprises) Nord-Pas-de-Calais. «L’offre commence à se structurer, il faut donc la faire connaître en expliquant que l’habitant n’est pas un obstacle mais un partenaire. Il faut que le destinataire final soit présent dans ces projets économiques pour en faire des entreprises partagées», poursuivait le porte-parole du groupement, convaincu que la production d’énergie renouvelable peut être autre chose qu’une bonne affaire financière. 

Le Pôle coopératif énergie environnement entreprises Nord-Pas-de-Calais (PC3E) est une association regroupant 11 entreprises et 4 réseaux, qui a pour vocation de fédérer les acteurs de l’économie sociale et solidaire travaillant dans les secteurs de l’énergie et de la lutte contre la précarité énergétique. «Tous ont pour point commun un volet citoyen, soit dans la structure de l’entreprise, soit dans son activité. Et le profit est réinvesti dans l’objet et non distribué à des actionnaires», éclairait le chargé d’appui. Aujourd’hui officiellement partenaires, les acteurs du PC3E vont pouvoir mutualiser leurs compétences «pour produire plus, mieux assurer un vrai service et s’enrichir en termes de connaissances mutuelles», résumait Laurent Courouble. «Aujourd’hui on se sent mature pour passer la seconde et se projeter. Tous les métiers nous permettant d’assurer un chantier de A à Z sont présents dans le groupement. On vient proposer une offre globale, un peu façon auberge espagnole», concluait ce dernier.