Le Pas-de-Calais se place sur l’Arc
Le conseil général du Pas-de-Calais s'est réuni le 23 septembre dernier à Arras. Au programme des 77 édiles, des nominations, des créations d'emploi et l'approbation du pôle métropolitain sur son littoral.
Une plénière plutôt tranquille. Au fil des délibérations, le Département enregistre divers dispositifs nouveaux, comme sa capacité à prélever une taxe sur la consommation finale d’électricité (qui lui rapportera 250 000 euros en 2014). Concernant le tourisme, le Département s’est interrogé sur les candidats éligibles dont sont aujourd’hui exclues les SCI dites «familiales» qui se lancent dans la création ou la rénovation de chambres d’hôtes. Craindrait-il un afflux de dossiers ? En outre, plusieurs motions ont été abordées lors de l‘assemblée : MyFerryLink (déposée par le PC qui soutient la Scop), la pression fiscale, la retraite agricole (groupe d’opposition)… Enfin, Dominique Dupilet a annoncé que le service de transport du département (Colvert), soit 7 600 arrêts, allait changer de nom.
Le littoral, une opportunité. Département littoral, le Pas-de-Calais a surtout débattu du projet de pôle métropolitain mis en place en juin dernier pas les collectivités de la Côte d’opale. Les précédents débats dataient de janvier dernier et ils avaient accompagné favorablement le remplacement du SMCO par l’Arc métropolitain. Olivier Majewicz a présenté la délibération visant à approuver la transformation du Syndicat mixte de la Côte d’Opale en «métropole» (regroupant Dunkerque, Calais, Boulogne-sur-Mer et Montreuil-sur-Mer). L’élargissement du SMCO et sa transformation (cf. le comité syndical du 29 juin dernier) lui donnent désormais une taille conséquente : 15 intercommunalités soutenues par les deux Départements de la région et une «gouvernance resserrée à 15 membres», a souligné le président du conseil général. Ce dernier abonde de 75 000 euros annuels à son budget. Le Parti Communiste s’est toutefois interrogé par la voix de Philippe Watrin, conseiller général et député du Pas-de-Calais : «Nous avons eu le même débat en décembre dernier. Aujourd’hui, on nous parle de compétences en termes de transports, d’urbanisme, de financements européens. Que restera-t-il aux communes ? C’est une structure qui sera loin des citoyens. Ce ne sera pas efficace. Sans un référendum, nous voterons contre.» L’exécutif socialiste a répondu que «tout a été fait pour que la démocratie soit respectée. Ce sont les Départements qui sont les défenseurs des communes. Il n’y aura pas de décision sans consensus au sein du pôle métropolitain», a argumenté le président du Conseil général, mettant aussi en exergue le mouvement de territorialisation de la Côte d’Opale : syndicats patronaux et de salariés, institution consulaire, chambres de l’agriculture et des métiers. «Nous sommes obligés de nous adapter, faute de quoi les choses se passeraient sans nous. C’est pour cela qu’il faut y aller», a conclu Dominique Dupilet. Ayant approuvé les nouveaux statuts de l’Arc, l’assemblée a élu ses trois représentants à l’Arc : Michel Lefait, député et conseiller général, Philippe Vasseur, conseiller général de Calais, et Dominique Dupilet.