Rénovation énergétique

Le Parc naturel régional Baie de Somme Picardie maritime veut rénover 900 logements par an


Dans un contexte où la facture énergétique des habitants explose, le Parc naturel régional Baie de Somme Picardie maritime entend rénover 900 logements par an sur l’ensemble des communes de son territoire, dont 300 logements au niveau Bâtiment basse consommation

Le Parc naturel régional Baie de Somme Picardie maritime veut rénover 900 logements par an

Le Parc naturel régional Baie de Somme Picardie maritime (146 communes et 112 000 habitants) lance avec ses partenaires (Soliha, Aprémis, syndicat mixte baie de Somme 3 vallées, Anah, Hauts-de-France Pass rénovation… ), le PNR Rénov’ Habitat. Ce service de proximité, gratuit et ouvert à tous sans conditions de revenus, permet un accompagnement personnalisé sur tous les projets de rénovation énergétique des logements (isolation, chauffage, VMC).

Numéro vert et permanences

Il repose sur un numéro vert : 0801 033 033 disponible du lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures. Au bout du fil, un agent de l’Adil de la Somme qui donne un rendez par téléphone ou physique à un expert. Des permanences sont régulièrement organisées à Abbeville, Bussus-Bussuel, Cayeux-sur-Mer, Crécy-en-Ponthieu, Friville-Escarbotin, Huchenneville, Long Moynneville et Rue. Une plate-forme Web a également été créée.

Le but étant de faire un diagnostic des travaux à réaliser pour réduire la facture énergétique. Car le constat est là : plus de la moitié des habitations de Picardie maritime ont été construites avant 1970 et 20 000 logements, soit 44 % des logements du territoires, sont énergivores (classés E, F ou G) et nécessitent des travaux.

Pour Josué Bulot, les travaux sont bénéfiques.

« Si on chauffe une maison mal isolée, on aura toujours froid, affirme Josué Bulot, chargé de mission climat énergie au Parc naturel régional Baie de Somme Picardie maritime. Souvent les plus grosses déperditions se font au niveau des combles, mais il peut aussi y en avoir par le sol. Après des travaux, les logements peuvent remonter en B, C ou D. Nous nous sommes fixés comme objectif dans le Plan Climat-air-énergie territorial (PCAET) de rénover 900 logements par an en six ans sur l’ensemble des communes du territoire, dont 300 logements au niveau Bâtiment basse consommation. »

Pallier un manque d’informations et gagner en confiance

Pour lui, le grand public manque d’informations concernant la classification des logements et sur l'ensemble des aides financières à disposition pour mener à bien un diagnostic énergétique, puis la rénovation de son bien. 

À titre d'exemple, les logements classés G ne pourront plus êtres loués à partir de 2025, les maires ont pour mission de véhiculer l'information : des flyers vont être distribués et une vaste campagne de communication est lancée par la presse, la radio et par voie d'affichage.

« Les financements et dispositifs pour aider les particuliers dans leurs démarches se multiplient. Il devient difficile de s’y retrouver, d’autant plus que le démarchage abusif peut créer une certaine méfiance vis-à-vis de ces aides », ajoute Patricia Poupart, présidente du PNR.
Seul bémol dans cette importante campagne de sensibilisation, le manque d’artisans certifiés  Reconnu garant de l'environnement (RGE) qui distingue les professionnels ayant suivi une formation en performance énergétique des autres entreprises. Ils ne seraient qu’une centaine sur tout le territoire, le PNR Baie de Somme Picardie maritime pourrait mettre en place de telles formations. Quoi qu'il en soit, une fois le devis rédigé, les propriétaires pourront revenir consulter des experts pour vérifier s'il est conforme. De quoi s’engager en toute tranquillité…