Le Nord, région «très stratégique» pour Humanis

La présidence paritaire lui a confié les destinées d’Humanis : Jean-Pierre Menanteau est venu à Lille rassurer et mobiliser le management et, au-delà, les 1 300 collaborateurs nordistes du groupe.

Jean-Pierre Menanteau, directeur général d’Humanis, et Vincent Cahour, directeur du développement durable et directeur du site lillois.
Jean-Pierre Menanteau, directeur général d’Humanis, et Vincent Cahour, directeur du développement durable et directeur du site lillois.

 

D.R.

Jean-Pierre Menanteau (à gauche) et Vincent Cahour.

 

«Pour Humanis, il est clair que le Nord est une région stratégique.» Pour son premier déplacement depuis sa prise de fonctions le 2 avril et sa présentation officielle à Lille par la présidence paritaire, Jean-Pierre Menandeau − qui a su séduire le conseil d’administration par son cursus professionnel d’accompagnateur de transformations et de redresseur de situations confronté dans le même temps à des enjeux interculturels et par son adhésion aux valeurs d’ambition, d’engagement et de partage du groupe − a joué sur des cordes sensibles pour emporter la sympathie, si ce n’est l’adhésion, du management et des 1 300 collaborateurs du Nord. Il a ainsi évoqué le très grand professionnalisme des équipes, «la capacité de la région à combiner le développement économique et le développement social», réclamant d’être «à la hauteur de cette tradition de 130 ans de belles aventures dans la protection sociale». Région stratégique, le Nord l’est «à tous points de vue», en termes d’emploi, notamment de pilotage et de support, d’action sociale, de développement par l’apport de services plus comme l’épargne et l’international aux clients du Nord, mais au même titre que le Centre et la Région parisienne. «Charge à nous que toutes nos racines arrivent à se combiner

Pour aider à «fluidifier les relations entre le Nord et le reste du groupe», un directeur de site, Vincent Cahour, qui reste directeur du développement durable, a été nommé avec pour mission «de mettre de l’huile dans les rouages chaque fois que nécessaire et d’être notre porte-parole».

Comprenant «l’émotion des collaborateurs anciens de Vauban» causée par le départ de Damien Vandorpe pour «leurs relations fortes de fidélité et de loyauté», Jean-Pierre Menanteau a affirmé «sa  totale hostilité à toute chasse aux sorcières», mettant l’accent sur ses critères de management, «des jugements professionnels sains, basés sur des compétences, des comportements et des résultats (…). Je ne serai pas celui qui mettra en place une noblesse parisienne et un tiers état provincial».

«Comptable de la conduite des adaptations nécessaires», Jean-Pierre Menanteau n’a pas caché avoir «beaucoup de choses à redresser», rappelant avoir longtemps été directeur financier et indiquant qu’il «y a quelques domaines où il va falloir aller à un autre niveau», même si «énormément a déjà été fait». «Notre ambition, c’est que dans 18 mois au maximum, le groupe soit parfaitement en ordre de marche dans tous les processus de l’entreprise.»