Le ministre Alain Griset à Saint-Quentin
Le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des finances et de la relance, chargé des petites et moyennes entreprises, était en déplacement dans l’Aisne le 8 octobre. À Saint-Quentin, Alain Griset a dialogué avec les acteurs économiques locaux. Une ville et un département que l’ancien président de la Chambre des métiers des Hauts-de-France connaît bien.
Répondant à l’invitation de Frédérique Macarez, maire de la ville et présidente de l’Agglomération, Alain Griset, ministre délégué en charge des PME, était en déplacement officiel à Saint-Quentin, le 8 octobre dernier. Durant un temps d’échange organisé avec les chefs d’entreprises au Palais de Fervaques, l’ancien président de la Chambre des métiers des Hauts-de-France a exposé la « philosophie » du plan de relance gouvernemental : « Garantir la sécurité sanitaire et essayer d’avoir une activité économique comme si de rien n’était ».
« Les chefs d’entreprises ont eu des difficultés mais les chefs d’entreprises ont tenu »
« La volonté de l’État est d’être utile aux particuliers, aux collectivités, aux entreprises… Nous possédons un tissu d’entreprises d’une grande diversité, certains secteurs sont très structurés, d’autres moins. Je le disais déjà avant d’être ministre, la France est le pays qui a le plus accompagné les chefs d’entreprises durant la crise : nous n’avons enregistré au 30 septembre pas plus de défaillances que pour une année normale, avec un peu plus de créations même. La reprise du virus en septembre crée de l’inquiétude, de l’attentisme. Et l’inquiétude en économie n’est jamais bonne. Nous sommes en période de tassement, de stagnation. On vit avec le virus », a rappelé Alain Griset, en présence du préfet de l’Aisne, Ziad Khoury, représentant de l’État garant « de la mise en place du plan sur le territoire de manière efficace ».
« Éviter les trous dans la raquette »
Alain Griset a insisté auprès des chefs d’entreprises saint-quentinois qui l’interpellaient face à un état de crise qui dure : « Vous devez être des “clignotants” pour nous, dites-nous sur les territoires ce qu’il faut améliorer pour que le plan de relance fonctionne. Notre inquiétude est que l’argent ne soit pas dépensé. Le plan de relance ce n’est pas l’État seul dans son coin. Nous devons travailler ensemble. L’économie c’est l’État, la Région et les EPCI, c’est la règle ».
Pour le Ministre, l’efficacité du plan de relance gouvernemental passe par un accès facile pour les dirigeants de TPE/PME : « Nous souhaitons trouver une solution adaptée à chaque secteur d’activité, à chaque territoire et des dispositifs accessibles à chaque TPE/PME. Nous nous adaptons à la situation sanitaire et nous voulons éviter ce que j’appelle les trous dans la raquette. Nous avons la volonté d’accompagner les entreprises déjà fragiles qui risquent de mettre la clé sous la porte dans la transformation de leur activité ». Remboursement des PGE, prêts garantis par l’État, report des charges, prolongation du chômage partiel, investissements…. Le ministre a entendu les préoccupations au quotidien des dirigeants d’entreprises dans les secteurs de l’automobile, du bâtiment, de l’aéronautique, de l’hôtellerie, des services à la personne ainsi que les messages d’alerte des représentants des professions libérales, comptables et avocats en tête : « Les entreprises qui appartiennent à la proximité ont besoin d’un accompagnement individualisé, compte-tenu de leur petite taille qui les fragilise. Nous mettons en place les outils sanitaires qui permettent de travailler avec le virus. »
L’annonce d’un nouveau dispositif : l’État va prêter directement aux entreprises
Pour rassurer les chefs d’entreprises indignés de « la position attentiste des banquiers » et les experts-comptables inquiets à l’approche des bilans de fin d’année, « de voir les entreprises stocker de la dette fiscale et sociale », le ministre Alain Griset a annoncé le lancement d’un nouveau dispositif d’aide directe aux entreprises dès le 14 octobre : l’État va prêter aux entreprises de 0 à 50 salariés jusqu’à 100 000 euros, une sorte de prêt participatif comme suggéré par les experts-comptables, pour permettre de « conforter la trésorerie ».