Le Medef ouvre son Université d’été à tous les acteurs du territoire

 

 

 

La Gazette. Pourquoi organiser cette «Université des entrepreneurs et des mandataires» ?

Frédéric Motte. Cette Université 2014 s’inscrit dans la continuité des Universités que le Medef organisait chaque année à l’intention des 1 200 chefs d’entreprise de la Métropole (devenus aujourd’hui 1 600 sur le territoire Grand-Lille), qui acceptaient de représenter les entreprises, qui dans les tribunaux de commerce, qui dans les CCI, qui dans les CPAM…, dans un objectif d’échanges, de recrutement, de formation et d’animation. En l’élargissant cette année à l’ensemble des entrepreneurs et au périmètre Grand-Lille, le Medef veut donner à cette Université d’été une dimension entrepreneuriale et territoriale plus affirmée avant − nous y travaillons − de la régionaliser dès l’an prochain. 

 

«300 milliards de prélèvements obligatoires : entreprises, que fait-on de votre argent ?» : pourquoi ce thème ?

300 milliards de prélèvements obligatoires, ce chiffrage n’est pas du Medef, mais de la Cour des comptes. Le Medef n’est pas là pour dire que demain il faut zéro prélèvement obligatoire. Nous ne sommes pas dans un message de revendication et d’opposition. Notre démarche et notre discours s’inscrivent dans le principe de l’entreprise citoyenne acteur du territoire. Si dans un territoire, il faut des élus, des associations…, il faut aussi des entreprises. Ce sont elles qui créent les richesses, l’emploi. Il est donc légitime qu’elles contribuent à l’animation et au développement du territoire, mais aussi qu’elles s’interrogent sur l’utilisation qui est faite de leurs contributions. Notre volonté avec cette Université, c’est de rassembler les différents acteurs pour échanger et construire avec eux.
Pour être totalement franc, en cette période de disette budgétaire nous avons aussi le souci d’une gestion au mieux et optimisée de nos contributions. Si, demain, des choix devaient s’imposer, il nous faut comprendre leur fléchage. Cette Université va aussi y contribuer. 

 

Pour quel message ?

Le temps de l’entreprise est venu. Chefs d’entreprise et élus s’accordent à penser que c’est bien par l’entreprise que va passer la solution à la création d’emplois et de richesses. Les chefs d’entreprise veulent véritablement être acteurs territoriaux de cet enjeu. La présence des nombreux acteurs du territoire, du président du conseil général du Nord Patrick Kanner à la présidente de la CGC-CFE et au procureur de la République Frédéric Fèvre, pour ne citer qu’eux, témoigne de cette vision partagée sur la nécessité d’échanger. On ne gagnera pas les uns sans les autres, ni les uns contre les autres, mais bien les uns avec les autres.
L’entreprise souffre, plus que d’un manque de reconnaissance, d’un manque de connaissance. Des passerelles fabuleuses existent déjà avec l’Education nationale, la Justice… Mais la tâche est immense. Les préoccupations des chefs d’entreprise doivent être mieux appréhendées, et notamment à l’échelon territorial. Le Medef appelle à la mobilisation de tous, citoyens, élus, parents, chefs d’entreprise, pour que soient donnés aux entreprises, qui sont la clé de la création d’emploi, les moyens de s’épanouir, de vivre, de se développer. Cette Université d’été des entrepreneurs et des mandataires doit être l’occasion d’un grand déballage d’idées pour construire ensemble et aller plus loin. N’est-ce pas le principe d’une Université d’été ?  
    

Encadré

Le programme

16 h : Ouverture.
16 h 15 – 17 h 30 : 6 ateliers : Entreprise et collectivités locales ; Entreprise et énergie ; Entreprise et formation professionnelle ; Entreprise et justice ; Entreprise et logement ; Entreprise et protection sociale.
18 h – 19 h 30 : Séance plénière de clôture : «L’entreprise et l’avenir du modèle social français», avec la participation de Christophe Bonduelle, Carole Couvert, Jean-Paul Delevoye, Pierre-Mathieu Duhamel, Jean-Pierre Letartre, Pierre Mathiot, Isabelle Parize et Mgr Laurent Ulrich.

Inscriptions : http://univ2014.cde-events.com/