Le lycée horticole de Raismes innove tous azimuts

Depuis mi-2013, le lycée horticole de Raismes est dirigé par Lydie Degand qui s’est fixé pour priorité la construction d’un nouvel établissement sur le site de Vicoigne en 2015. En attendant elle se préoccupe de l’échec scolaire.

Des installations devenues trop petites…
Des installations devenues trop petites…

Avec plus de 300 élèves de la 4e au bac professionnel, en passant par les CAP, 60 enseignants, un CFA de 100 apprentis, des bénévoles venant en aide aux jeunes en difficulté scolaire et enfin une notoriété croissante, l’exiguïté est une préoccupation de plus en plus mal vécue. Or, cet établissement veut devenir lycée pilote national pour le développement durable puisqu’il l’est déjà dans la région Nord-Pas-de-Calais. Certaines activités sont même délocalisées à Douchy-les-Mines. Pour tout cela, des contacts sont noués avec le Conseil régional.

 

“Encrochage scolaire”. La palette des formations de ce lycée est particulièrement large mais ce qui en fait aussi un établissement un peu à part c’est l’accompagnement adapté et individualisé de l’élève. Cet «encrochage scolaire» (le contraire de décrochage) est placé sous la responsabilité de Bélinda Tomaszewski depuis 2009 avec deux missions : relancer les effectifs de l’établissement et faire revenir à l’école des jeunes en situation d’échec. Plus de 50 jeunes ont bénéficié avec succès de cette initiative qui repose sur un tripode : un coach bénévole, un tuteur, un élève (et sa famille), le tout avec l’aide de 15 collèges de l’arrondissement du district de Valenciennes. Après concertation générale, un «défi» est lancé au jeune qui est sorti de sa classe et, s’il revient dans le circuit scolaire, il se voit proposer un projet professionnel, une inscription au lycée professionnel de Raismes, des stages et un contrat en apprentissage. Mais l’établissement raismois ne compte pas assez de bénévoles pour cela. En revanche, les nombreux réseaux du lycée (anciens élèves, une bonne trentaine d’entrepreneurs, la CCI Grand-Hainaut, les CIO, les agglos, etc.) fournissent au minimum les stages.

 

Innover. Côté partenariats et notoriété, le lycée fait bien, là aussi, les choses. Les élèves entretiennent le parcours paysager de Paris-Roubaix et restaurent les pavés, ils déboisent et aménagent le paysage du parcours de la Course des terrils et assurent l’accueil au stand de cette course au marathon de Paris. Lydie Degand atteint là un de ses buts : innover à côté de l’apprentissage classique en montrant au jeune l’étendue des possibilités professionnelles qui peuvent s’ouvrir à lui. Exemple avec la clinique des Dentellières à Valenciennes, et la mise en place d’ un atelier de jardinage et d’art floral, les élèves se transforment en professeurs auprès de patients hospitalisés.

 

D.R.

Des installations devenues trop petites…