Le locatif privé dans la MEL : des vacances à exploiter
Clameur, observatoire de loyers, a étudié le marché du locatif privé dans la métropole Lilloise en se basant sur de nouvelles données, plus précises. L'occasion de faire un point sur les tendances post-pandémie.
L'observatoire
des loyers du locatif privé Clameur fait son tour de France pour
présenter sa nouvelle version.
Anne
Voituriez, vice-présidente de la Métropole européenne de Lille, en
charge de l'habitat et du logement, a suivi avec attention le webinar dédié. Et pour cause : le partenariat entre Clameur et la MEL a
vocation à croître dans le cadre d'un plan de relance des logements
vacants. «Dans les 95 communes de la MEL, 100 000 logements
locatif privés sont à améliorer, dont 48 000 vacants»,
fait-on remarquer.
Tandis
que les demandes de logements sociaux augmentent, l'offre, elle, se
fait rare. Il y a donc urgence. Le SCOT prévoit un besoin de
construction de 60 000 logements sur dix ans pour y répondre. La
vacance se révèle être un gisement à exploiter et des rénovations
sont à mener.
Par
le biais d'Amelio + et Amelio Copro, la MEL accompagne déjà les
syndicats de copropriété dans la préconisation de travaux et dans
la recherche de fonds financiers. «En 2020, 36 millions d'euros
de travaux ont été générés,
détaille Anne Voituriez. Nous mobilisons également 9
millions d'euros d'aides supplémentaires pour booster les
rénovations d'ici 2023.»
Interprétation
des tendances
L'outil
Clameur pourra alors être utile à l'étude des loyers à fixer.
L'observatoire s'est doté d'une nouvelle base de données et d'une
nouvelle équipe capable d'accéder à une meilleure estimation du
marché : «On constate que les particuliers louent
légèrement plus cher du mètre carré que les professionnels. On observe
aussi une différence entre les loyers d'annonce et les loyers
effectifs une fois les baux signés», illustre Arnaud Simon,
directeur du comité scientifique.
Aussi, la pandémie semble avoir affecté la conjoncture : «La durée de présence des annonces sur les site dédiés est allongée, mais la moyenne reste d'une dizaine de jours. Par contre, les meublés ont de plus en plus de succès. Ce doit être un 'effet Airbnb' : les appartements non exploités par les touristes sont mis à la location pour des durées plus longues», interprète-t-il.