Le lien primordial enseignement supérieur-entreprises

C’était en mai 2022. Une enquête réalisée pour la compte de CCI France auprès de 409 dirigeants d’entreprise comptant 20 salariés ou plus, montrait une réalité des échanges entre universités et entreprises encore largement disparate et perfectible. 66 % des entrepreneurs déclaraient n’être en contact avec aucune université de leur territoire. 70 % des dirigeants regrettaient de ne pas être suffisamment informés sur l’offre des universités les plus proches de leur établissement. C’était aussi le cas de 42 % de ceux qui sont pourtant issus de l’université. Pour autant, près des ¾ des répondants appréciaient les compétences des diplômés de l’enseignement supérieur. Quantitativement, les besoins en diplômés de l’enseignement supérieur augmentaient, logiquement, avec la taille des entreprises : de 64 % des 20 à 49 salariés à 92 % des entreprises de plus de 250 salariés. En termes de profils recherchés par les entreprises, ce sont les bac + 2 et bac + 3 qui étaient les plus demandés par les recruteurs (68 %). 

La Moselle a du talent 

Face à l’offre de formation disponible, les chefs d’entreprise jugeaient que les BTS plus professionnalisants correspondaient mieux à leurs besoins que les diplômés d’université du même niveau. Idem, les écoles d’ingénieurs (47 %) sont plus prisées que les masters universitaires en formation initiale (31 %). 51 % des dirigeants d’entreprise estimaient que les parcours universitaires " préparaient mal les étudiants à intégrer le marché du travail". La solution était tout aussi claire pour les chefs d’entreprise. Ils souhaitaient être associés à l’évolution de l’offre de formation (28 % des sondés) et mieux intégrés à l’élaboration des parcours des étudiants avec l’idée de promouvoir plus largement la place accordée aux stages en entreprise et à l’alternance. On le constate donc, même si du chemin a été fait entre enseignement supérieur et entreprises, il en reste pour parvenir à une coopération optimale. En la matière, on peut être optimiste devant les volontés synergiques exprimées pour arriver à ce résultat escompté et les expérimentations en la matière. Assurément, la Moselle ne manque pas de femmes et d’homme engagés et talentueux pour cela. Dans le milieu entrepreunarial et ses représentants, il y a d'authentiques leviers motivés pour faire bouger les lignes, dépasser les codes établis. En somme, progresser en bonne intelligence collective. Ce sera tout le sens de l’Afterwork organisé le jeudi 16 mai par l’Union des Entreprises de Moselle, à l’Espace Mazelle à Metz, à partir de 18 h 30. Il s’agira pour les participants d’appréhender ce contexte où les interactions entre la sphère entrepreneuriale et le monde de l’enseignement supérieur s’avèrent importantes face aux défis actuels et à venir. Renforcer les collaborations, rendre plus efficient le travail commun entre monde académique et professionnel : le challenge est engageant. Lors de cette session seront abordés la construction de la marque employeur, le recrutement, la formation continue, les partenariats pédagogie/recherche. Avec des exemples locaux témoignant de cet impact direct et indirect entre les écoles et les entreprises du territoire. Interviendront Philippe Albani, directeur relations entreprises à l’ICN, Blaise Cavalli, responsable du pôle développement au sein de la direction des partenariats de l’Université de Lorraine, Delphine Wolfersberger, directrice du Campus de Metz – CentraleSupélec, et l’association AMJE. Pour s’inscrire : contact@ue-57.fr.