Le Havre recherche ses futures pépites à la Cité numérique

Toute personne avertie le sait, Le Havre, ce n’est pas que le port et ses dockers... loin de là. Néanmoins, force est de constater que la ville ne dispose pas d’un écosystème du numérique aussi dynamique qu’elle le devrait. C’est là, la mission de la Cité Numérique, qui lance ce printemps ses premiers programmes de pré-incubation et d’incubation.

Cinq projets en pré-incubation ont ainsi été retenus en mars, et les candidatures sont attendues pour le programme d’incubation Startup Challenger d’ici le 29 avril. Ce dernier se veut à l’image des objectifs de la Cité en s’appuyant sur des thématiques fortes pour la ville : le portuaire, l’industrie, le maritime, la logistique... mais aussi le tourisme et le patrimoine. « Notre mission, c’est vraiment d’accompagner le territoire dans sa transition numérique, explique Emmanuelle Théron, responsable communication de la Cité, en mettant en lumière son identité. »

Un programme labellisé French Tech

Tous les ingrédients sont là : des locaux accueillants et chaleureux, au cœur du campus du centre-ville, des salles de réunion, des espaces de coworking, et même un studio d’enregistrement et une salle de montage, ou encore un Fablab. Côté humain, tous les outils French Tech sont déployés, pour assurer un accompagnement aux petits oignons pour les jeunes start-up : des ateliers, des rendez-vous avec des experts et des mises en relation, et un suivi individuel. « L’idée c’est de faire en sorte que des talents puissent choisir d’innover, au service de leur territoire, ici plutôt qu’ailleurs, qu’ils soient ou non originaires du Havre », résume Manuella Junter, Startup & Innovation Manager.

L’arrivée de ces premiers start-upers permettra aussi à la Cité de prendre enfin son envol et de donner vie à ce bâtiment privé de public par la crise sanitaire. Ouverte à tous ceux qui ont envie d’entreprendre et d’innover, La Cité Numérique se définit en effet comme bien plus qu’un « simple » incubateur. Elle doit être le fer de lance de l’attractivité du territoire sur le terrain numérique.

Acculturer le territoire

« Nous avons un mandat de la communauté urbaine qui nous dote de missions de service public en plus des activités plus classiques d’une French Tech », explique Emmanuelle Théron. Au-delà de l’accompagnement des start-ups, c’est vraiment une acculturation du territoire au numérique que porte la Cité.

Des actions seront ainsi lancées en direction des collèges et des lycées, des étudiants havrais, de personnes en reconversion, mais aussi vers de grands comptes du territoire. Helvetia et Veolia, par exemple, sont intéressés pour être partenaires de la Cité. Un soutien à l’intrapreneuriat est aussi assuré. Une première expérience a déjà été menée avec une participation au programme BetaGouv, qui vise à amener de l’innovation dans l’administration.

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre