Le Havre : le projet de la "chatière" démarre pour relier Port 2000 à la Seine


Au Havre, le projet de la "chatière", un chantier stratégique de 197 millions d’euros, visant à relier Port 2000 au bassin de la Seine pour décarboner le transport fluvial, entre dans une phase concrète avec le début des travaux préparatoires.

Afin de répondre aux enjeux de multimodalité et de décarbonation de l’axe Seine, HAROPA PORT porte un projet structurant pour intégrer un accès fluvial à Port 2000 au Havre. © Haropa Port
Afin de répondre aux enjeux de multimodalité et de décarbonation de l’axe Seine, HAROPA PORT porte un projet structurant pour intégrer un accès fluvial à Port 2000 au Havre. © Haropa Port

C’est une bonne nouvelle pour Haropa Port… Le projet de la "chatière", qui consiste en la création d’un chenal d’une longueur de 1 800 mètres, reliant Port 2000 avec le bassin de la Seine, entre dans une phase plus concrète. En effet, la décision du Conseil d’État, rendue le 13 décembre dernier, a rejeté le dernier recours en cassation, ouvrant la voie au lancement des travaux.

Actuellement, seuls 10 % des navires fluviaux peuvent accéder directement aux terminaux maritimes de Port 2 000, faute d’infrastructure adaptée. C’est pourquoi le projet de la « chatière » a été imaginé, pour décarboner la chaine logistique en sécurisant et multipliant le nombre de conteneurs transportés par voie fluviale au départ et à l’arrivée du Havre. Cet accès simplifié doit, tout simplement, permettre d’accroître et de sécuriser les flux fluviaux, rendant ce mode de transport plus compétitif et durable, face à la route.

Une phase de sécurisation avant le démarrage
du chantier

Ainsi, les premiers travaux, débutent sur le terrain. Le chantier, confié au groupement TERELIAN et SDI, commence par une phase de sécurisation. Plus précisément par une campagne de détection pyrotechnique, qui doit permettre de repérer et de neutraliser les éventuels engins explosifs enfouis sur le site. Ce processus inclut une reconnaissance électromagnétique et, si nécessaire, des inspections sous-marines par scaphandriers. En cas de découverte d’un objet dangereux, les services de déminage interviendront.

Ces travaux préliminaires, qui incluent également le retrait des encombrants, devraient durer environ six mois. Parallèlement, les bases de chantier seront installées pour préparer les futures interventions, marquant une avancée significative dans ce chantier d'envergure.

Un financement de 197 millions d’euros.

Estimé à 197 millions d'euros, le projet bénéficie d’un financement partagé. La Région Normandie contribue à hauteur de 86,05 millions d’euros, suivie par l’État (23,6 millions), l’Union européenne (11 millions via le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe) et Haropa Port (76,35 millions). Avec ce chantier, l'axe Seine se dote d’un outil stratégique pour renforcer son attractivité et répondre aux enjeux environnementaux.