Le haut de gamme crée de nouveaux débouchés !

Reprise par Benjamin Verley en 2009 à La Neuville, la menuiserie Dos Reis, créée en 1996, vient de déménager sur la ZA de la CCI Grand-Lille à Phalempin.

Benjamin Verley table sur une niche de plus en plus prisée, la belle fenêtre en bois à poser dans un bâtiment ancien et de belle facture.
Benjamin Verley table sur une niche de plus en plus prisée, la belle fenêtre en bois à poser dans un bâtiment ancien et de belle facture.

Un déménagement de quelques petits kilomètres certes, mais pour bénéficier d’un ciel bien plus dégagé côté perspectives commerciales… Ce jeune ingénieur ICAM, qui débuta dans l’informatique puis devint responsable logistique dans une importante entreprise, se trouva confronté aux problématiques du marché du meuble. Mais, en 2008, il décide de voler de ses propres ailes et cherche une entreprise à reprendre. «Je m’intéressais surtout à l’organisation interne de l’entreprise, qui fait quoi… Je cherchais  le concret, ce qui est responsabilisant et le terrain. J’étais, en 2008, au courant de ce qui fait une entreprise, j’en connaissais les rouages. En mars 2009, je rachète Dos Reis à La Neuville parce que cela correspondait exactement à ce que je cherchais : une PME artisanale fabricante, basique. Elle fabriquait et posait des fenêtres en bois pour le bâtiment. Je suis resté dans ce créneau, une niche  qui me va comme un gant, le bâti ancien qui fait 60% de mon CA, et pour le particulier exigeant qui aime le beau, le solide. Bref, aujourd’hui j’ai décuplé la production.»

Efficacité, simplicité, qualité. Le manque de place devenant pénible, début juin il arrive à Phalempin, avec un arsenal de nouvelles machines, dans une ancienne menuiserie. Le marché s’élargit aux poseurs eux-mêmes qui très souvent pâtissent de contraintes techniques qu’il faut résoudre sur place. Si 20% du marché est dans la rénovation de belles demeures, les Monuments historiques et les architectes sont eux aussi demandeurs de ce produit haut de gamme. Ce marché reste géographiquement raisonnable : Lille, Douai, Arras, mais, en trois ans, le CA a bondi de 300 000 € à 450 000 € et les embauches portent le personnel à neuf. La croissance est à l’ordre du jour avec +20% de CA à réaliser chaque année. Le plan de développement 2013-2015 comporte ces arrivées, de commerciaux notamment, ainsi que ce déménagement qui triple la surface de production. «Ici on a voulu faire simple et efficace, sourit Benjamin Verley. On recycle même grâce à une machine spécialement conçue en Flandre nos poussières et copeaux, on en fait des petits cylindres qui chauffent l’usine entière. Ce qui va porter la croissance c’est aussi le savoir-faire de nos collaborateurs, surtout pouvoir mener à bien des chantiers pas évidents. Nos clients sont des gens qui ne regardent pas à la dépense mais  il faut être parfait dans l’exécution et veiller à une extrême qualité du produit, la fenêtre solide, esthétique garantissant un très grand confort d’utilisation. Le marché s’élargit certes aux poseurs et aux bâtiments historiques, c’est une raison de plus pour conserver notre tradition de qualité. Elle nous crédibilise.» 

 

(avec une photo Dos Reis 1)

 

 

D.R.

Benjamin Verley table sur une niche de plus en plus prisée : la belle fenêtre en bois à poser dans un bâtiment ancien et de belle facture.