Le GIGN a 50 ans et un défi à relever, celui des Jeux olympiques
Ils n'étaient que 17 à la création du GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie. 50 ans plus tard, ce 16 avril, ils sont un peu plus de mille avec en ligne de mire "un "défi"...
Ils n'étaient que 17 à la création du GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie. 50 ans plus tard, ce 16 avril, ils sont un peu plus de mille avec en ligne de mire "un "défi" à relever, celui des Jeux olympiques de Paris.
"Les jeux sont à la fois un défi en terme sécuritaire pour nous, mais aussi une sorte de clin d'oeil de l'Histoire car le GIGN a été créé à la suite des Jeux de Munich (septembre 1972) marqués par la prise d'otages sanglante d'athlètes israéliens", a confié mardi à l'AFP le général Ghislain Réty, commandant du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale depuis bientôt quatre ans.
Spécialisée dans les prises d'otages, cette unité a acquis ses lettres de noblesse et sa notoriété auprès du grand public le 26 décembre 1994 sur l'aéroport de Marignane (Bouches-du-Rhône).
Ce jour-là, emmenés par Denis Favier, les gendarmes d'élite donnent l'assaut et libèrent les 173 otages (passagers et membres d'équipage) du vol AF 8969, pris en otage par des terroristes du Groupe islamique armé.
"Cette opération, raconte le général Réty, a été un marqueur très très fort, un référentiel. C'était aussi la première fois qu'une telle opération face à des terroristes déterminés, prêts à mourir, était vécue en live à la télévision dans le monde entier".
"A partir de là, a-t-il poursuivi, on a tout passé en revue et nous avons fait un virage technologique", abandonnant notamment le pistolet comme arme de poing.
Risque zéro
En 2021, le GIGN s'est étoffé, avec sept antennes en métropole et sept autres en Outre-mer. "Il y a les grands frères, basés à la centrale à Satory (Yvelines)" qui sont "les plus aguerris et les plus formés". "Les missions les plus complexes leur sont confiées. Et il y a les petits frères, dans les antennes".
Certains font de l'intervention, d'autres de la protection (principalement de la protection d'ambassades et de personnels français dans dix pays dont Haïti, l'Ukraine, la Libye) et d'autres de l'observation/recherche (pose de balises, filatures etc).
Le GIGN effectue "en moyenne sept opérations par jour et 2.800 par an", détaille son patron.
Pour les JO, les gendarmes d'élite feront partie du dispositif de sécurisation du relais de la flamme olympique, partie d'Olympie ce mardi matin. Elle doit arriver le 6 mai à Marseille.
Au total, un peu plus de 200 policiers et gendarmes constitueront la "bulle" autour de la flamme, censée la protéger de toute velléité de s'en emparer ou de l'éteindre.
S'agissant de la cérémonie d'ouverture, le GIGN travaillera avec les deux unités d'élite de la police, le Raid et la BRI. Tous les points hauts seront sécurisés, a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en se félicitant début mars de la mise en place pour "la première fois d'une doctrine commune aux trois unités d'intervention spécialisées".
Le GIGN aura notamment pour tâche d'être sur les bateaux aux côtés des délégations d'athlètes lors de la parade fluviale sur la Seine, mais également dans les airs à bord d'hélicoptères.
Le général Rety se montre confiant malgré le défi colossal que représente en terme de sécurité la cérémonie d'ouverture, même si, dit-il, "le risque zéro n'existe pas".
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