Le GEIQ Emploi et Handicap mise sur le recrutement en ligne

«Tout est possible quand on est bien accompagné !» : tel est le leitmotiv de l’association GEIQ Emploi et Handicap qui œuvre pour la qualification et l’embauche de travailleurs handicapés. À l’occasion de son assemblée générale, elle dresse un bilan de ses activités et livre ses principales actions à venir.

Assemblée générale annuelle du GEIQ Emploi et Handicap.
Assemblée générale annuelle du GEIQ Emploi et Handicap.

Des réinsertions réussies. «Cette année, nous avons atteint l’objectif de 72 entreprises adhérentes, avec 90 salariés mis à disposition», se réjouit Gérard Beauvois, président du GEIQ (groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) Emploi et Handicap, lors de l’assemblée générale annuelle de l’association qui s’est tenue fin juin à Lille. Ce bilan positif est unanimement reconnu par les adhérents. Depuis sa création en 2001, le GEIQ Emploi et Handicap a recruté plus de 600 salariés handicapés. « 0% d’entre eux ont retrouvé un emploi après leur passage chez nous», précise François Delannoy, directeur de la structure.

L’association lilloise est spécialisée dans la formation et l’embauche de personnes en situation de handicap. Afin de faciliter leur intégration dans le milieu professionnel, le GEIQ Emploi et Handicap étudie les besoins des entreprises et propose une qualification sur mesure. «Nous sommes un acteur social dans l’insertion des personnes en situation de handicap à la recherche d’un emploi, ajoute François Delannoy. Nous étudions les besoins des entreprises et les compétences nécessaires au salarié pour occuper le poste. Nous intervenons également pour adapter les postes de travail.»

Reconversion et formation. Chaque année, 6 à 10 personnes sont ainsi formées pour occuper des fonctions de cadre dans le secteur bancaire. L’association œuvre dans tous les secteurs d’activité avec, cependant, une forte sollicitation pour les métiers du tertiaire. Pour faciliter et sécuriser le recrutement, le GEIQ embauche les collaborateurs en situation de handicap et les détache auprès d’entreprises en recherche de candidats. «Cela représente un double avantage, assure Gérard Beauvois. D’abord, celui d’effacer d’éventuelles réticences si elles existent, de laisser le temps nécessaire au collaborateur pour acquérir les compétences demandées par le poste et ainsi de dépasser des barrières subjectives.» La durée moyenne de passage par le GEIQ oscille entre 6 et 24 mois, le temps d’assurer une formation, une qualification ou une adaptation de poste.

Facilitateurs de rencontres. «Nous sommes les premiers en France à l’avoir fait et nous sommes les seuls en région à le faire, se réjouit Gérard Beauvois. Nous sommes dans une démarche volontaire et humaine et non pas dans celle de faire du bénéfice.» L’équipe est composée de six salariés permanents, du directeur et du président. «Le bilan, très prometteur, est rassurant, continue le président. Nous avons fait 1,8 million de chiffre d’affaires et nos subventions, provenant principalement de nos entreprises adhérentes, nous permettent de nous développer.» Pour pouvoir bénéficier de l’expertise du GEIQ, une entreprise doit s’acquitter d’une adhésion annuelle de 76 euros. «Cette somme est symbolique, note François Delannoy.  Au lieu de payer la taxe Agefiph pour défaut d’emploi de personnes handicapées, nous proposons aux entreprises de s’engager dans une démarche RSE et de nous confier leurs besoins en ressources humaines.» Certaines entreprises, bien impliquées dans une démarche RSE, font pourtant appel au GEIQ. C’est le cas de la CGI Finance à Marcq-en-Barœul. «Nous avons une culture RSE plutôt marquée chez nous, puisque nous avons été en 2013 la première société financière à rejoindre le GEIQ, détaille Jean-François Desseaux, responsable recrutement. Nous souhaitions nous entourer de professionnels du handicap. Depuis, à chaque fois que des besoins en recrutement se présentent, Jean-François Desseaux en informe le GEIQ. «Pour nous, c’est un vrai vivier de talents, analyse-t-il. Le GEIQ va construire un parcours de formation particulier. Par exemple, lorsque nous avions besoin d’une personne pour la lutte antiblanchiment, l’association nous a trouvé la bonne personne et lui a assuré une formation qu’on ne trouve pas dans les écoles classiques.»

S’ouvrir à de nouveaux profils. Pour l’année en cours, l’association entend continuer à développer son périmètre d’action, mais surtout à s’ouvrir à de nouveaux profils. Le secteur du tertiaire étant prédominant, le GEIQ a déjà noué des liens avec des entreprises du BTP, de l’industrie ou de l’énergie, adhérentes de l’association. «Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux profils. Notre rôle est de trouver des débouchés à des personnes en situation de handicap en reconversion ou qui souhaitent se qualifier, et répondre ainsi à des besoins réels d’entreprises. Grâce à nos partenariats avec des centres de formation, nous pouvons créer des formations sur mesure selon les profils et les besoins. Pour nous, il n’y a pas de barrières infranchissables. Former des femmes handicapées pour des métiers techniques, nous savons le faire», précise François Delannoy.

Campagne d’information et de communication. «En 16 années d’existence, nous avons développé un certain savoir-faire. Maintenant, il s’agit de le faire savoir», pointe le président. Cette assemblée générale est l’occasion de lancer officiellement le nouveau site internet de l’association sur lequel les candidats pourront déposer leur CV et les entreprises, leurs postes à pourvoir. Parmi les actions à venir, l’organisation d’un événement fédérateur. «L’idée est de réunir lors d’une soirée les acteurs des mondes économique, sportif, culturel et industriel. Cette soirée sera certainement parrainée par une école de la région», souffle François Delannoy.

 

GEIQ Emploi et Handicap. Contact : 03 59 31 81 57 – www.geiq-emploiethandicap.com

D.R.
Gérard Beauvois, président du GEIQ Emploi et Handicap, et Frédéric Delannoy, directeur.

D.R.

Assemblée générale annuelle du GEIQ Emploi et Handicap.