Le Fonds vert passe par la Moselle pour accélérer la transition écologique territoriale

Ce n’est pas une vue de l’esprit, n’en déplaise aux climato-sceptiques. Le dérèglement climatique est bien là, avec, déjà, des conséquences palpables et visibles : épisodes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents - la canicule estivale de l’an passé et l’activation du plan sécheresse depuis l’automne dernier nous le rappellent -, baisse de la biodiversité. Lutter efficacement contre le réchauffement climatique implique d’atténuer notre empreinte écologique, pour en limiter la progression. Cela oblige à une adaptation pour assurer la protection et la résilience de notre vivre ensemble, de ses infrastructures et des populations. Pour rappel, la France s’est fixée comme objectif la restauration de la biodiversité d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2050.

Le soutien aux territoires

Face à cette urgence, comme dans beaucoup d’autres domaines, tout part des initiatives locales. On trouve sur les territoires des trésors d’investissement de femmes et d’hommes en la matière. C’est dans cette logique que la Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé, en août dernier, l’activation du dispositif Fonds vert doté d’une enveloppe de 2 Mds€, laquelle est territorialisée, partant des idées des collectivités et des projets portés par les élus locaux, adaptés aux besoins et aux particularités de leur périmètre géographique. Rénovation de l’éclairage public, d’une mairie ou d’une école, restauration d’une friche : ce sont ici quelques exemples à l’échelle de nos communes et villages. Deux mois après l’ouverture des formulaires, 659 dossiers ont été déposés pour un montant d’aide de 107 M€. Cette manne concerne principalement l’éclairage public (49 %) et la rénovation de bâtiment (34 %). Ces deux items devancent largement devant tous les autres, parmi lesquels on recense la renaturation, la biodiversité, la collecte des bio déchets, la prévention des risques incendie, le recyclage foncier friche, le covoiturage, les inondations et les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m). Parmi les premiers lauréats en région Grand Est, on note des projets portés par Ardenne Métropole, le Syndicat départemental d’Énergie et des Déchets de la Haute-Marne, la commune de Mercy-le-Bas en Meurthe-et-Moselle et celle de La Chapelle-devant-Bruyères. Un projet mosellan apparaît parmi ces pionniers du Fonds vert : la commune de Morhange. La localité administrée par le maire Christian Stinco a sollicité le Fonds vert pour la réhabilitation du groupe scolaire Streiff. Une aide d’un montant de 765 536 € lui a été octroyée. Dans les mois à venir, d'autres projets vont venir s'ajouter à cette première liste. Avec cette ambition d'irriguer les territoires, ruraux particulièrement.