Le fonds de dotation de Nausicaá relancé
Mis en stand-by avec la crise sanitaire, le fonds de dotation de Nausicaá affiche de nouvelles ambitions. Un premier projet de recherche est sur les rails. Le point sur sa situation.
Loin d’être un simple lieu de loisirs, Nausicaá se définit comme un aquarium à mission. Le Centre National de la Mer, installé à Boulogne-sur-Mer depuis plus de trente ans, affiche une vocation scientifique et pédagogique. Rien de plus naturel pour la structure de s’être dotée, en 2018, d’un fonds de dotation qui vient prolonger ses actions. «Pour nous, c'est un outil pour défendre les océans, explique Matthias Paschal, responsable du Fonds de dotation. Nous agissons là où les états mettent des années à le faire !».
Alors qu’il montait en puissance, la crise sanitaire a porté un coup d’arrêt au fonds de dotation de Nausicaá (FDN). «Nous l'avons relancé en 2022», explique Antoine Le Garrec, élu récemment président du FDN. Cette responsabilité fait écho au profond enracinement au territoire ressenti par le dirigeant de Le Garrec et Cie, spécialisé dans la pêche et la valorisation des produits de la mer. «Je suis attaché à cette institution comme à la préservation de l'environnement ainsi qu’au travail de transmission en direction de notre jeunesse», souligne-t-il encore.
20 000 lieux pour le carbone bleu
Et pour preuve de son renouveau, ce 4 novembre, le fonds de dotation a officiellement annoncé un premier projet de recherche scientifique autour du carbone bleu. Un poste de chercheur a ainsi été financé en partenariat avec le Log de Wimereux (lequel réunit l'université de Lille, celle de Littoral Côte d'Opale et le CNRS). Ce scientifique réalise une thèse sur le carbone bleu en baie d'Authie et notamment sur les capacités de stockage en milieu marin côtier.
Ce projet local à portée internationale «a intéressé de nombreux mécènes» se réjouit Matthias Paschal. C’est notamment le cas de la société dunkerquoise Bogaert. Cette dernière, spécialiste du carbone vert, vient de se faire connaître en lançant ses premiers tracteurs électriques. «C’était logique pour eux de soutenir cette démarche» sourit le responsable. Lequel poursuit : «Cela fait seulement une vingtaine d'années que les recherches scientifiques sur le carbone bleu ont débuté. Nous voulons objectiver bien mieux ces débats».
Financer et être financé
Ainsi, avec les Tremplins de l'économie bleue, le FDN peut soutenir financièrement des startups comme, récemment, Line Up Ocean. Cette entreprise de Montpellier crée des solutions pérennes afin de réhabiliter et restaurer des écosystèmes marins. La jeunesse est un autre axe de travail. «Nous participons à un Forum Jeunes, complète Matthias Paschal. Cela se fait à travers des ateliers en ligne à travers le monde, depuis les îles Fidji jusque l'Argentine». Une centaine de ces jeunes viendra en mars prochain pour participer à un événement conclusif.
Pour financer ses actions, Le FDN fait appel aux dons et à la participation des entreprises. Des événements sont également organisés comme des dîners-débats. La Banque Populaire du Nord, le groupe Delanchy, ainsi que le Rotary club local sont au répertoire des soutiens. Indispensables pour faire naître des applications concrètes luttant contre le dérèglement climatique.
Courrons pour la mer
C'est l’événement sportif sur lequel travaille actuellement le fonds de dotation de Nausicaá (FDN). Le marathon de la mer est organisé le 3 mai 2025 prochain pour lancer une campagne de financement innovante dédiée à la protection des récifs coralliens. 421 000 emplois dépendent de la bonne santé des récifs coralliens en France. Malheureusement, 20% ont disparu irrémédiablement ces dernières années. Les entreprises sont appelées à se mobiliser en finançant un coureur.