Investissements
Le Fisac se déploie en Haute Somme et Terre de Picardie
Le Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (Fisac) déployé sur les territoires de la Haute Somme et de Terre de Picardie depuis 2020 accompagne les artisans et les commerçants dans leurs projets d’investissements.
« Le Fisac est un outil de soutien aux commerces et aux artisans. Cela permet d’offrir à ces dernières une aide financière sous forme de subvention, explique Marine Bresous, chargée de mission Fisac du Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) Cœur des Hauts-de-France. L’objectif est vraiment de développer, de moderniser l’activité des entreprises de proximité et d’augmenter ainsi l’attractivité sur les territoires de la Haute Somme et de Terre de Picardie », ajoute-t-elle.
Le Fisac a été officiellement lancé en 2020 pour une durée de trois ans et concerne l’ensemble des entreprises implantées sur une centaine de communes. À ce jour, dix dossiers ont été déposés et validés. « Le dispositif a mis du temps à démarrer à cause de la crise sanitaire. Sur d’autres territoires l’État a prolongé le Fisac. Pour l’instant ici aucune discussion n’a été engagée », précise Marine Bresous qui a été recrutée il y a huit mois.
Accompagner les acteurs économiques
Concrètement, le Fisac peut être mobilisé pour des projets d’investissements matériels ou innovants, de rénovation du commerce ou d’accessibilité. Cette aide directe, financée à part égale par l’État et les deux communautés de communes s’adresse à des projets de plus de 5 000 euros et peut atteindre entre 30 et 40% des montants engagés jusqu’à 30 000 euros.
La subvention peut donc atteindre au maximum 12 000 euros. « Nous avons organisé des réunions d’informations à Péronne, Rosières-en-Santerre et Chaulnes. Nous avons aussi communiqué sur les réseaux sociaux et je fais le tour des artisans et des commerçants. Le succès du Fisac dépend beaucoup de la communication faite autour de ce dispositif », observe Marine Bresous.
Pour bénéficier de cette aide, les entreprises doivent répondre à un certain nombre de critères comme avoir dix salariés ou moins, réaliser un chiffre d’affaires de moins d’1 million d’euros ou encore avoir une surface de vente inférieure à 400 m². « Les entreprises intéressées se rapprochent de moi, nous vérifions ensemble leur éligibilité et nous parlons de leur projet. L’accompagnement se poursuit tout au long de la constitution du dossier », résume la chargée de mission.
Montée en puissance
Chaque dossier est ensuite étudié par un comité constitué de la sous-préfecture, des deux communautés de communes, de représentants de la CCI, de la Chambre de métiers, d’élus du territoire dont la commune est engagée dans des projets de redynamisation des centres-bourgs, des présidents des unions commerciales du territoire et les vice-présidents chargés de l’Économie des communautés de communes.
« Au-delà des critères, l’intérêt du projet et sa viabilité sont regardés », ajoute-t-elle relevant que les dix dossiers présentés jusqu’ici ont tous reçu un avis favorable. « Il s’agissait principalement d’achat d’équipement professionnel et de modernisation de l’espace de vente », dit encore Marine Bresous.
Une fois le dossier validé, la subvention est versée en une fois à la fin des travaux, sur présentation des factures réglées par l’entreprise. « Le Fisac peut venir compléter ou être cumulé aux aides régionales, notamment sur tout ce qui concerne l’accessibilité ou la modernisation de l’espace de vente », pointe Marine Bresous.