Le “bonheur national brut” s’invite au menu des congressiste
L’association Femmes chefs d’entreprise a retenu la Côte d’Opale et le “bonheur national brut” pour son congrès annuel. Plus de 300 FCE investiront le Kursaal de Dunkerque à cette occasion, mais les débats sont ouverts à tous les chefs d’entreprise du territoire.
Créée en 1945 par Yvonne-Edmond Foinant, l’association des Femmes chefs d’entreprise, a vu le jour “pour permettre aux femmes de briguer des mandats dans le monde économique, leur donner plus de légitimité pour intégrer d’autres réseaux et accéder à d’autres informations, résume Eva Escandon, présidente de la délégation FCE Côte d’Opale. Par nature, les femmes ‘réseautent’ beaucoup moins que les hommes, qui plus est par temps de crise où c’est extrêmement difficile de les mobiliser. Néanmoins c’est important de sortir le nez du guidon, de se former, d’accéder à certaines connaissances, d’échanger sur des problématiques particulières et, plus largement, d’élargir nos horizons pour faire grandir nos entreprises”. Le succès est tel que l’association FCE prend rapidement un nouvel essor avec la création, dans les années 1960, de délégations mondiales réparties aujourd’hui dans plus de 70 pays sur les cinq continents, dont 40 dans l’Hexagone. Soit près de 2 000 femmes chefs d’entreprises françaises qui contribuent au développement de ce réseau aux quatre coins du pays. La délégation Côte d’Opale, lancée en 2008, est l’une des dernières- nées de l’association et compte quant à elle une trentaine de membres. Et c’est elle qui sera donc hôtesse du prochain Congrès national des FCE, organisé du 11 au 14 octobre à Dunkerque, sur le thème du “bonheur national brut”.
Nouveaux indicateurs de développement humain au programme. Exit donc le contexte économique actuel et la morosité ambiante : cette année,place à l’optimisme. “On voulait rebooster nos chefs d’entreprise, qu’elles partent regonflées à bloc après ces trois jours, souligne la présidente locale. Le BNB est un sujet sympa, qui montre que même si l’argent et l’économie sont nécessaires au bien-être de nos entreprises, il y a d’autres critères à prendre en compte pour qu’une entreprise soit performante et qu’on s’y sente bien. L’idée est donc de faire le point sur les nouveaux indicateurs de développement humain alternatifs aux indicateurs purement économiques”, dévoile cette dernière. Les FCE savent aussi que “le ‘Bonheur national brut’ impacte 3% du PIB et que l’enjeu du bonheur en entreprise est devenu une priorité nationale”. L’objectif est donc de prendre conscience que “la santé au travail n’est plus une charge mais un enjeu de performance économique collectif”.
Des débats pour tous. Plus de 300 femmes membres du réseau des FCE – “mais le congrès est ouvert à tous les chefs d’entreprise du territoire” insiste Eva Escandon – sont attendues à l’occasion de ces retrouvailles annuelles pour débattre et échanger du sujet en compagnie d’économistes, philosophes, écrivains, essayistes et de nombreux autres intervenants de renom. En effet, si la première partie du congrès fera la part belle à la micro-économie, le reste de la manifestation promet un vrai “feu d’artifice” dixit Eva Escandon. Seront présents, pêle-mêle, Florence Servan- Schreiber, écrivaine et formatrice, qui reviendra sur “trois kifs par jour et autres rituels recommandés par la science pour cultiver le bonheur”. Vincent Cespedes, philosophe, qui partagera sa vision du bonheur “made in nos entreprises”. Hervé Sérieyx, essayiste et conférencier, qui tournera son propos sur les bonnes raisons d’être confiant en l’avenir et livrera quelques recettes pour faire progresser le bonheur humain. Alexandre Jost, fondateur de la fabrique Spinoza, qui dévoilera ce qu’est la philosophie du think tank. Ou encore Philippe Gabillier qui dira tout de la “positive attitude du dirigeant” qui induit la performance des équipes. Le tout sera bien entendu agrémenté de moments festifs, de visites du territoire et de surprises aux couleurs locales…