Fortement impacté par la crise sanitaire
Le Dunkerquois «Oh my beer» se réinvente pour mieux se développer
A peine créée en 2019, l’entreprise d’ateliers de brassage de bière à domicile de Nicolas Lagouche, «Oh my beer», a vu son activité s’effondrer en raison de la crise sanitaire. Pas de quoi décourager l’ancien cadre commercial qui a décidé de réinventer complètement son concept et même de voir beaucoup plus grand.
«Tout avait bien commencé, résume Nicolas Lagouche. L’annonce de la création de mon entreprise en 2019 avait fait le buzz sur les réseaux sociaux puis le bouche-à-oreille avait pris le relais. Bref, mes ateliers de brassage de bière à domicile connaissaient un beau succès et j’étais même bien parti pour largement dépasser mon prévisionnel dès la première année.»
Mais c’était sans compter sur la crise sanitaire qui, au printemps 2020, douche les espoirs du jeune créateur. «Tout s’est arrêté, les prestations à domicile étant interdites. J’ai bien essayé de vendre des kits de brassage avec mise à disposition d’un tutoriel sur Internet mais cela a juste permis de maintenir un semblant d’activité», commente Nicolas Lagouche.
Accompagné par la BGE Flandre création, il entreprend alors une réflexion pour réinventer son concept, encouragé par les bons débuts qu’a connus son entreprise. «Il me fallait rester dans l’univers brassicole, qui connaît un engouement phénoménal dans notre région actuellement, mais l’adapter à la situation et, surtout, en profiter pour voir beaucoup plus loin», résume le chef d’entreprise au tempérament particulièrement fonceur.
Un magasin et une micro-brasserie à Dunkerque
Cette réflexion de plusieurs mois est actuellement en cours de concrétisation dans un ancien atelier de 400 m² aux portes de Dunkerque, grâce à un investissement de plusieurs milliers euros pour lequel Nicolas Lagouche a obtenu la confiance d’Initiative Flandre et d’organismes financeurs.
«D’ici le mois d’avril, y sera créé un espace où j’organiserai des ateliers de brassage collectifs, un magasin où seront proposés la vente de bières uniquement locales ainsi que le matériel et les ingrédients nécessaires au brassage amateur, un espace pour recevoir des séminaires d’entreprise avec possibilité d’organiser des ateliers de brassage et, enfin, un local où je vais installer ma propre micro-brasserie avec l’ambition, dans un premier temps, de brasser 300 litres par mois», détaille le porteur de projet qui envisage aussi, en saison et uniquement les vendredis et samedis soir, d’organiser des soirées conviviales avec petite restauration façon food truck.
«Je ne connais pas d’équivalent à ce concept dans les Hauts-de-France. Vu le grand intérêt que suscite ce projet, je suis relativement confiant et surtout impatient de démarrer», confie Nicolas Lagouche, en passe de troquer son statut d’auto-entrepreneur contre celui de SARL unipersonnelle, plus adapté à la nouvelle dimension de son entreprise.
«Après l’année éprouvante que nous venons de passer, cela fait du bien de pouvoir se projeter à nouveau. Finalement, cette crise aura agi comme un catalyseur et permis de démultiplier mon ambition», apprécie-t-il.