Territoires

Le développement de l’artisanat mosellan passe par l’Europe

«Garantir un traitement équitable entre les entreprises en Europe, permettre un développement équilibré et maîtrisé des territoires, faire de l’apprentissage une filière d’excellence en misant sur la mobilité internationale des apprentis, prendre part à la transition écologique grâce à l’économie circulaire, permettre à l’artisan de se reconnaître dans l’innovation» : ce sont les points essentiels du livre blanc des CMA remis aux candidats aux élections européennes du 9 juin. On ne le rappellera jamais assez : l'espace européen est un levier et une chance pour nos entreprises.

Le réseau CMA France demande une valorisation de l'artisanat et de l'apprentissage au niveau européen.
Le réseau CMA France demande une valorisation de l'artisanat et de l'apprentissage au niveau européen.

L’artisanat mosellan dispose d’une palette d’aides financières à divers échelons : local, régional, national et européen. Sur le volet continental, le Fonds européen de développement régional (Feder) est un levier important pour l'attractivité et la croissance d'une entreprise. Plusieurs types de projets peuvent ainsi être financés : modernisation des équipements (acquisition de nouvelles machines, d’outils spécialisés et de technologies), développement de l’activité en ligne dans un contexte où la digitalisation va croissante (création d’un site web attractif, mise en place d’une e-boutique, promotion sur les réseaux sociaux), formation et apprentissage via des programmes dédiés aux artisans et aux alternants (bourses d’études, formations professionnelles), transmission des savoir-faire (programmes de mentorat, d’ateliers de préservation des savoir-faire artisanaux traditionnels), encouragement à l’innovation (recherche de techniques, utilisation de matériaux écologiques). On le voit, dans ses ambitions et ses besoins, l’artisanat mosellan a toute sa place dans l’espace européen.

Économie circulaire et innovation

En vue des élections européennes qui se tiendront le 9 juin prochain, scrutin décisif pour notre avenir commun, les Chambres de métiers et de l'artisanat ont remis un livre blanc aux différents candidats. Le réseau consulaire français plaide pour la mise en place d'une politique européenne renforcée en la matière, demandant «une anticipation de la production des normes à venir» dans ce contexte où un très grand nombre de textes législatifs adoptés au Parlement européen sont ensuite retranscrits en droit national. Il souhaite ensuite faire de l'apprentissage une «filière d'excellence», en mettant en avant la mobilité internationale des apprentis. Les Chambres de l'artisanat veulent «prendre part à la transition écologique grâce à l'économie circulaire» tout en permettant à l'artisan «de se reconnaître dans l'innovation.» Plus largement, CMA France demande aux futurs eurodéputés de «reconnaître le poids central des entreprises artisanales» et de défendre «la spécificité de la notion d'artisanat.» Enfin, le réseau consulaire appelle à «un traitement équitable» entre les différentes catégories d'entreprises et que les conditions d'un «développement équilibré et maîtrisé» des territoires soient réunies.