Le Crowdfunding, un véritable levier de financement des porteurs de projets

Encore méconnu il y a quelques années, le crowdfunding, ou financement participatif, est dans l’air du temps, celui de l’économie sociale et circulaire visant à soutenir les micro-entrepreneurs. Le principe est de collecter des fonds sur internet auprès d’investisseurs pour financer un projet. La collecte se fait par le biais d’une plateforme en ligne dédiée alors que le financement peut prendre la forme d'un prêt, d'un don ou investissement en capital.

(c) adobestock
(c) adobestock

À l’heure actuelle, nombreux sont les porteurs de projets qui se penchent de plus en plus sur le financement participatif ou crowdfunding. Ils y voient une véritable alternative au prêt bancaire classique. Sur ce point, il faut préciser que cet engouement autour de la finance solidaire ou le financement collaboratif s’explique par l’effondrement des subventions et la montée croissante de la commande publique et des appels à projets notamment avec la création des Contrats à Impacts Sociaux (CIS).

Les catégories de financements proposées par le crowdfunding

Aujourd’hui, trois formes de financements ont le vent en poupe : le don, avec ou sans contrepartie, l’acquisition de titres de société et le prêt participatif autrement appelé crowdlending. Ce dernier est basé sur la mise en relation des investisseurs souhaitant prêter leur argent avec des porteurs de projets qui n’ont pas suffisamment de ressources financières. S’agissant du financement participatif en aussi appelé equity crowdfunding, celui-ci consiste à intégrer des investisseurs dans le capital de l'entreprise pour devenir actionnaires. À cet égard, il faut noter que les taux de rendement potentiels de ces investissements sont généralement importants mais représentent un risque très élevé. La 3e catégorie de financement fait appel au bon cœur, il s’agit ici du don sans contrepartie qui est souvent lié aux projets d’envergure humaine. En revanche, cette action pourrait s’avérer bénéfique pour le financeur puisque dans certains cas elle lui permet de bénéficier d'avantages fiscaux. Dans la même catégorie, on trouve aussi le don avec contrepartie, souvent sous forme d’un don contre un autre mais qui sera rentable pour l’entreprise visée.

Le crowdlending un véritable atout pour les micro-entreprises

Considéré comme alternative aux prêts bancaires classique, le crowdlending s’est fait connaitre en 2008 où il avait commencé à susciter un engouement pour ce type de financement. Dans ce contexte de recul net des fonds et de rétrécissement de liquidités, la problématique de financement demeure la principale entrave aux porteurs de projets. Pour pallier au resserrement de l’accès au crédit pour les TPE/PME suite à la crise financière qui a touché le secteur bancaire, les jeunes entreprises se sont orientées vers ce mécanisme de financement souscrit par des particuliers ou des banques.

Crowdfunding et crowdlending, à ne pas confondre

A priori, il s’agit d’un financement par la foule ou financement participatif où les investisseurs sont des particuliers ou même des banques traditionnelles qui convaincu suffisamment du bien fondé d’un projet pour s’y associer financièrement. En revanche, dans le cas du crowdfunding, il est souvent sous forme de dons sans contrepartie. Les investisseurs, en l’occurrence ne recevront aucuns dividendes contrairement au cas du crowdlending, où le financeur, en tant que prêteur, fait un placement financier sur une durée définie à un taux de rendement fixé au préalable.

Pourquoi choisir le crowdlending ?

En effet, les entreprises ont tendance à choisir ce mode de financement pour ses nombreux avantages notamment la rapidité des procédures car les plateformes ne demandent ni caution, ni garantie. Ainsi, dans le cas de prêts participatifs, le porteur de projet peut débloquer les fonds en quelques jours seulement. Il est également accessible pour différents types de projet (acquisition, immatériel, renforcement de trésorerie…). Par ailleurs, le crowdlending permet de financer des dépenses que les banques refusent de financer sans exiger de caution personnelle. Quant aux investisseurs, le crowdlending permet au particulier-investisseur de maîtriser son épargne en investissant sur des projets viables, concrets et rentables pour lui. Du côté de la réglementation, en France, le financement participatif est encadré par la loi, les porteurs de projets ainsi que les investisseurs bénéficient conjointement donc d’un cadre légal établi.