Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle vote un budget de résistance active

Dans un contexte général plus que complexe, le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a adopté son budget primitif pour 2025. 108,7 M€ d’investissements sont prévus et ciblés sur les services et l’appui aux territoires.

© CD 54. Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a voté son budget primitif 2025 le 3 avril. 108.7 M € d’investissements sont annoncés.
© CD 54. Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a voté son budget primitif 2025 le 3 avril. 108.7 M € d’investissements sont annoncés.

Un budget, en baisse de 11 M€ par rapport à 2024 pour atteindre les quelque 920 M€. Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a voté le 3 avril son budget primitif pour l’année en cours.

Né dans la douleur du fait d’un contexte jugé inédit et complexe (annonces gouvernementales controversées, situation économique, baisse des recettes et montée des dépenses obligatoires), ce budget se veut issu d’une démarche rigoureuse d’optimisation et de mutualisation.

«Ces contraintes budgétaires ne sont pas accessoires. Elles sont injustes, massives. Depuis plusieurs années, les collectivités locales, et singulièrement les Départements, voient leurs marges de manœuvre s’éroder. Leur autonomie budgétaire s’efface», assure Chaynesse Khirouni, la présidente du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle.

«Nous avons perdu plus de 36 M€ de recettes entre 2022 et 2024 au titre des droits de mutation et d’un marché immobilier en crise, l’addition de 11 M€ imposée unilatéralement par l’État à travers une loi de finances qui fait payer aux collectivités un déficit dont elles ne sont aucunement responsables sans oublier les plus de 100 M€ de reste à charge annuel au titre du versement par le Département des allocations individuelles de solidarité», décrypte Pascal Schneider, vice-président délégué aux finances.

Haut niveau d’investissements

Histoire de faire face, l’exécutif départemental a dû activer «une reprise de réserve de droits de mutations à titre onéreux de près de 7,3 M€», expose Pascal Schneider.

«Cette réserve permise pour faire face aux fluctuations budgétaires et préserver l’investissement est aujourd’hui indispensable. Elle illustre la gestion rigoureuse de ces dernières années qui nous permet aujourd’hui de tenir l’équation et de boucler le budget prévisionnel 2025 tout en maintenant un haut niveau d’investissement pour l’avenir de nos territoires, la transition écologique et le renforcement du service public départemental.»

108,7 M€ d’investissements sont annoncés cette année «La priorité du Département est claire : maintenir à haut niveau les investissements pour garantir un haut niveau de services et d’appui aux territoires. C’est essentiel pour la vie des territoires et l’emploi local au sein des entreprises du BTP notamment», assure la présidente de l’exécutif départemental.